Véronique Sanson est en tournée avec "Hasta Luego !" - elle passe par le Dôme de Paris du 22 au 24 mars -, ce qui braque de nouveau les projecteurs sur l'artiste de 73 ans. Elle fait la couverture du Parisien Week-end, assurant une longue interview depuis sa demeure à Triel-sur-Seine dans les Yvelines, aux côtés de ses deux chiens et de son chat. Sans filtre comme à son habitude, elle aborde notamment la maladie et plus précisément le cancer.
Septuagénaire, l'interprète de Rien que de l'eau va retrouver les lumières de la scène, avec l'énergie qu'on lui connaît depuis des décennies. L'ancienne compagne de Michel Berger, qui fut également mariée à l'Américain Stephen Stills, père de son fils Christopher, a connu de nombreuses épreuves au cours de sa vie, sentimentales d'une part, mais aussi médicales. Le cancer a remis en cause ses concerts en 2018, une tumeur des amygdales, mais elle est à présent remise : "Ce foutu crabe m'a obligée à renoncer à quelques scènes. Aujourd'hui, je vais bien. Mais je croise les doigts, parce qu'on ne sait jamais. Je fume beaucoup. Je suis incapable d'arrêter."
Je n'ai pas échappé aux effets secondaires atroces
Avec le cancer, Véronique Sanson a eu peur de perdre sa voix : "Ça me rendait malade rien que d'y penser. Heureusement, les médecins m'ont très vite rassurée en m'expliquant qu'avec les rayons, ils pouvaient cibler exactement ce qu'il fallait sans endommager mes cordes vocales. J'ai eu beaucoup de chance." Elle a dû néanmoins composer avec les nombreux effets secondaires : "Je n'ai pas échappé aux effets secondaires atroces. Les séances de rayons duraient près de quatre heures. C'était douloureux, ça brûlait la peau. J'ai fait appel à un coupeur de feu qui m'a soulagée en trois séances. Ces gens-là travaillent beaucoup avec les grands brûlés. Et puis, j'ai perdu ma salive. C'est pour cela que je mâche toujours un chewing-gum, même sur scène. J'ai perdu le goût, aussi. Ça revient un peu, mais ce n'est plus comme avant."
Dans son portrait pour Libération, on lisait aussi plus encore sur ces maladies "qui ont scandé son existence depuis l'adolescence, 'méningite lymphocytaire, fractures, dépression mélancolique et autres cancers du sein ou de la gorge' aux effets secondaires divers et variés (vertiges, pertes de mémoire, dysgueusie [altération du goût])". Elle confiait avoir du mal à avaler mais aussi avoir des soucis d'insomnie. Pour se réconforter, elle peut compter sur son public mais aussi ses proches, comme elle le confie dans Le Parisien Week-end : "Mon socle, c'est mon fils, ma soeur, mon neveu et mes deux petites-filles. Elles ont 17 et 15 ans. Malheureusement, je les vois très peu car elles vivent à Los Angeles."
Il y a un proche dont il ne sera pas question. Le Parisien Week-end précise que cet entretien s'est déroulé deux semaines avant le terrible accident provoqué par Pierre Palmade, avec qui elle fut mariée de 1995 à 2001, et dont elle est restée très proche. "Recontactée par téléphone, elle n'a pas souhaité s'exprimer sur ce drame", lit-on dans le magazine hebdomadaire.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Le Parisien Week-end du 24 février 2023