C'est un autre visage du célèbre aventurier que l'enquête de la Radio Télévision Suisse (RTS) dévoile, rapporte Le Parisien. Un documentaire de trois-quatre d'heure qui revient sur le passé pour le moins trouble de celui qui a servi en Afrique du Sud bien avant de devenir celui qu'on connaît pour avoir animé À l'état sauvage sur M6, puis Survivre à l'impossible sur RMC Découverte. Une situation délicate au cours de laquelle le populaire explorateur, papa d'Annika et Jessica - nées de son couple avec Cathy, décédée en 2015 -, pourra compter sur le soutien de ses proches.
L'avocate et députée socialiste suisse Jessica Jaccoud a braqué les projecteurs sur le "CV" de Mike Horn en interpellant son canton de Vaud sur le titre de membre d'honneur attribué à l'aventurier par Vaud Promotion, l'association qui veille à la notoriété et à l'attractivité de la région. Des questions ont en effet émergé après le film sur l'homme dans le magazine télévisé suisse Temps présent. Il revient notamment sur la jeunesse de Mike Horn, née en 1966, à Johannesburg, en Afrique du Sud. C'est en Suisse qu'il s'est ensuite rendu, lors de la fin de l'Apartheid, vivant à Château-d'Œx.
Parmi les nombreuses opérations militaires qu'il a effectuées, Mike Horn aurait rejoint "volontairement" le bataillon 101, qui a sévi dans l'actuelle Namibie, lors de la guerre à la frontière sud-africaine. Il avait été surnommé "bataillon assassin" par Sam Nujoma, le premier président de la Namibie, l'accusant de tuer ceux qui s'opposaient au régime d'apartheid.
Face à ses accusations, Mike Horn s'était personnellement adressé à la production de Temps présent dans une lettre, expliquant n'avoir fait qu'obéir aux ordres dans le cadre de son service militaire obligatoire. Précisant ne pas être présent lors de l'une des opérations très critiquées du bataillon 101 (à qui l'on reproche d'avoir assassiné le dirigeant Immanuel Shifidi à Windhoek en 1986), il affirme : "Je regrette aujourd'hui d'avoir participé à ces opérations, bien que j'assume parfaitement tout ce que j'ai fait dans ma vie." Dans le documentaire, il se montre moins solennel : "Moi, je chassais des gens qui voulaient tuer d'autres gens. Comme un policier. Je ne cherchais pas à tuer mais à empêcher des mauvais éléments de tuer des gens que j'aime." Il précise aussi que les expéditions militaires faisaient "partie de sa vie" comme "aller acheter des croissants".
Sur Instagram, sa phrase publiée prend alors un sens particulier : "La vie n'est pas tout le temps facile. Et si on construit que ce qui est facile, dans les moments difficiles, on est perdus."
Quoi qu'il arrive, celui qui vient de vadrouiller avec le chef Philippe Etchebest ne va pas se laisser écraser par la polémique.