Emission incontournable sur la politique de France 5, C dans l'air prend une forme spéciale dans le cadre des élections présidentielles françaises. En effet, chaque dimanche, les principaux candidats sont les invités de Caroline Roux en prime time afin d'expliquer leur position sur la vision de la France sur la scène internationale. Pour le premier numéro spécial, l'équipe a choisi de miser sur Eric Zemmour, représentant du parti Reconquête, situé à l'extrême-droite de l'échiquier politique. Pendant une heure, il a notamment débattu avec des experts : Armelle Charrier, chroniqueuse politique de France 24, et Pierre Servent, journaliste spécialisé en stratégie militaire. S'il a expliqué longuement ses opinions sur l'armée française, il a dû répondre à une question déstabilisante de Caroline Roux : "Vous avez fait votre service militaire ?"
"Oh la la, c'est ma grande déception ! J'avais fait mes trois jours, j'étais parti pour, et comme j'avais des problèmes de genoux catastrophiques..." explique Eric Zemmour sur France 5. Coupé par Caroline Roux qui lui demande s'il va mieux depuis, il reprend : "Oui, je me protège." Un instant "léger" mais aussi inattendu lors de l'émission, après lequel l'animatrice du show revient sur l'actualité du jour : la mort du 53e soldat français au Mali, le brigadier Alexandre Martin. S'il justifie sans problème le fait de ne pas avoir pu assurer cette obligation militaire créée en 1798 et abrogée en 1997 sous la présidence de Jacques Chirac, difficile de ne pas mettre cela en perspective après les longs développements que fait l'auteur de La France n'a pas dit son dernier mot sur l'armée française. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes à avoir retrouvé des images d'Eric Zemmour faisant des "prouesses" malgré ses genoux.
Dans le livre Le Radicalisé d'Etienne Girard, on apprend que c'est une "monoarthrite du genou avec épanchement de synovie" qui a permis à celui qui veut revenir à l'image de la France d'antan de ne faire que les trois jours d'évaluations précédent le service. Par le passé, le compagnon de Sarah Knafo s'est opposé à un retour au service national universel. Sur Paris Première en 2016 comme le souligne la rubrique "Check News" de Libération, il expliquait notamment ne pas comprendre son intérêt au regard de son coût et dénonçait le mythe du "brassage social".