Quand on pense à Françoise Hardy, on pense automatiquement à Jacques Dutronc. Et pourtant. Avant que ces deux-là ne craquent l'un pour l'autre à la fin des années 1960, la chanteuse avait vécu une autre histoire d'amour. Moins médiatique, peut-être, mais tout aussi forte. Le photographe Jean-Marie Périer, qui avait été un temps chargé de travailler et capturer l'image de l'artiste, a en effet été fou d'elle. Mais leur relation n'a pas été si simple.
S'ils sont restés bons amis, Françoise Hardy et Jean-Marie Périer ont connu plus de bas que de hauts. Quand elle évoque cette romance, l'artiste de 78 ans se souvient de quatre années de pleurs et de cris. "Avec lui, j'ai connu cette impression dévastatrice d'être une sorte de repos du guerrier alors qu'on rêvait de rapprochements physiques passionnés", expliquait-elle dans les pages du magazine Paris Match. Invité dans l'émission Jour J le 15 novembre dernier, que Flavie Flament anime sur les ondes de RTL, le photographe a toutefois avoué qu'il porterait, pour toujours, son ex dans son coeur.
Alors ça, ça me rend fou !
Après avoir combattu lors de la guerre d'Algérie, Jean-Marie Périer avait vécu un véritable coup de foudre pour Françoise Hardy. "Elle vivait avec sa mère et sa soeur dans un appartement de 45m2, raconte-t-il. Et je suis envoyé par son directeur artistique. Hop ! La porte s'ouvre. C'est sa mère qui l'ouvre, mais derrière je vois une apparition. Cela m'a fait monter les larmes aux yeux. D'abord, elle était mal habillée. Il n'y avait rien, tout était à faire. Alors ça, ça me rend fou, je suis un Pygmalion, toute ma vie j'ai 'pygmalioné' quelqu'un, homme ou femme d'ailleurs."
Je ne suis pas très fier de moi
Atteinte d'un cancer du larynx, victime des nombreux maux qui peuvent graviter autour de cet état de santé, Françoise Hardy mène désormais un quotidien terrible - elle a même besoin d'aide pour se laver. Elle pourra toujours compter, toutefois, sur le soutien de Jean-Marie Périer. "Je ne suis pas très fier de moi, admet-il. Je me suis trop occupé de son image et pas assez d'elle. C'était une jeune file qui voulait qu'on se balade au bord de la mère, main dans la main. Ça, c'est la jeunesse, c'est de la bêtise. Mais ça n'a jamais bougé, je continue de la voir. Je l'aimerai jusqu'à la fin..."