Egrainer les notes de musique fut, autrefois, son quotidien. Malheureusement, depuis quelques mois, Françoise Hardy sème davantage l'inquiétude dans tout le pays. Thomas Dutronc, son fils et son digne héritier, se charge de poursuivre et faire grandir le patrimoine musical de la famille. Le 4 novembre 2022, il a sorti une édition limitée et un vinyle de son album Dutronc & Dutronc, sur lequel il donne de la voix avec son célèbre père. Une tournée entoure, évidemment, ce projet.
"Il est assez incroyable ! Il chante et il se comporte sur scène de mieux en mieux, explique-t-il à propos de Jacques Dutronc à nos confrères de Purecharts. A chaque date, c'est mieux. C'est dingue !" S'il enchante le public avec sa guitare, Thomas Dutronc est, également, devenu le relais de sa maman. Atteinte d'un cancer du larynx, elle ne prend, effectivement, plus tellement la parole et laisse son grand fils de 49 ans s'en charger pour elle. "Elle n'a même pas pu venir nous écouter, même quand on était en répet' avec personne dans la salle, regrette Thomas. Elle a préféré ne pas venir, elle se sent trop faible, trop fragile pour bouger comme ça. Là, elle vient de ressortir marcher un peu. C'est pas la grosse forme."
Sa vie n'est pas drôle
Difficile, pour Thomas Dutronc, de voir la santé et le moral de Françoise Hardy décliner peu à peu. "Honnêtement, c'est dur. Ce n'est pas drôle, surtout pour elle. Elle a vraiment des tas de problèmes. Ce qui est terrible, c'est qu'elle a un inconfort de vie qui est très fort, épouvantable. Mais elle n'est pas en danger de mort du tout, précise-t-il. C'est un peu l'enfer ! Elle a des gens pour la toilette... Sa vie n'est pas drôle quoi ! Elle voit mon père deux fois par an. Elle a des amis qui vont la voir, elle fait quelques trucs, son plaisir c'est de regarder des bons films... Mais c'est comme ça..."
Françoise Hardy a des difficultés à parler, son état de santé la privant de salive. Elle a également des problèmes d'estomac, à l'oreille, au nez, a récemment eu une phlébite au genou. Quand elle prend la parole, toutefois, c'est pour évoquer la question de l'euthanasie. Une solution pour apaiser ces soucis qui la rongent. "Je comprendrais très bien son choix, je le respecterais, assure Thomas Dutronc. Sa mère, ma grand-mère donc, a été euthanasiée mais elle avait la maladie de Charcot. C'était assez fou parce que c'était en 1990 et ça ne se faisait pas non plus..."