Pierre Arditi a fait une belle frayeur à tous ses fans la semaine dernière. Alors qu'il était sur scène pour la pièce Lapin de Samuel Benchetrit, dans laquelle il donne la réplique à son amie Muriel Robin, l'acteur de 78 ans a été pris d'un violent malaise. L'incident, heureusement sans gravité, a néanmoins marqué le comédien, encore plus conscient que tout peut s'arrêter du jour au lendemain. Ce qui ne l'empêche pas de continuer de revendiquer ses idées.
Dans les pages de Paris Match, à qui il a accordé une interview, Pierre Arditi revient notamment sur ce qu'il appelle "le terrorisme culturel" et la volonté de plusieurs personnes de modifier l'oeuvre de grands auteurs pour cause de machisme ou de misogynie. Celle de Sacha Guitry était concernée, au grand dam de Pierre Arditi : "Il faut les jouer absolument ! Et je me battrai pour continuer de jouer Guitry, et sans y changer un mot. Le terrorisme culturel, je ne suis pas d'accord. Il faut arrêter ça ! C'est grotesque ! S'il y a quelqu'un qui a aimé les femmes, c'est bien lui."
Pierre Arditi en profite pour dire ce qu'il pense des femmes en général en évoquant la sienne, Évelyne Bouix : "Une femme ne peut pas être un objet de désir ? On préfère qu'elle soit un objet de répulsion ? Mais moi je veux être un objet du désir, au même titre que ma femme. Et elle n'abdique rien de ce qu'elle est pour me plaire. Elle me plaît parce qu'elle est ce qu'elle est. Il ne me viendrait pas à l'esprit de vouloir la changer. Je ne suis pas un dictateur."
Malgré ce discours qui peut en froisser certains, Pierre Arditi n'en démord pas et affirme avoir une part de féminité qu'il assume complètement : "C'est ma mère qui m'a appris qu'un homme qui ne pleure pas, ce n'est pas un homme. C'est un homme qui ne s'attache à rien. Alors il ne sert à rien. Je suis content d'être capable de pleurer."
Lui, à qui la vie a donné un signal d'alerte récemment, n'a pas changé son fusil d'épaule et reste déterminé à suivre sa ligne de conduite, dire tout ce qu'il pense et profiter de la vie : "Je ne veux pas me reposer, je ne veux pas faire attention. La vie, ce n'est pas la caisse d'épargne. Quand vous l'économisez, vous ne touchez pas d'intérêts. Et ce que vous n'avez pas vécu, on le jette aux orties et vous avec. Il n'y a rien à économiser, absolument rien. Il faut vivre." Sans doute le meilleur des conseils.