Aujourd'hui, tout sourit à Jarry : humoriste reconnu, à la télé ou dans ses spectacles, le showman de 45 ans est également un homme heureux dans sa vie personnelle. En couple avec un compagnon ultra discret, il est papa d'adorables jumeaux à qui il adore faire raconter des bêtises sur son compte Instagram, sans jamais montrer leur visage. Mais tout n'a pas toujours été si rose et clair dans sa vie.
Comme il l'a confié à Frédéric Lopez dans l'émission Un Dimanche à la campagne hier, celui-ci a longtemps cru être hétéro, et a même considéré son coming-out comme "violent" pour lui.
"A l'époque, je suis avec des femmes, j'ai 23, 24 ans. Je ne me suis jamais posé la question de ma sexualité. Je me rends bien compte que je ne vis pas ce que vivent mes potes, parce que moi quand je leur raconte mes rapports sexuels avec des femmes, pour moi c'est de la technique, eux à chaque fois ils me parlent de moments incroyables, moi je ne me trouve pas super à la hauteur", commence-t-il, très honnête sur cette partie de sa vie.
Il se rend cependant compte que tout le monde a compris la situation avant lui. "Beaucoup de gens me disent, à chaque fois qu'ils me rencontrent, 'Mais toi, tu es gay ?', et moi je réponds : 'Mais pas du tout !'. Jusqu'au jour où je rencontre un garçon et j'ai ma première expérience. Là ça a été quelque chose d'extrêmement violent pour moi", avoue-t-il sous le regard du présentateur et des autres invitées, Clara Luciani et Tatiana de Rosnay.
Alors que le présentateur lui demande pourquoi employer l'adjectif violent, l'humoriste répond sans détour : "Parce que je n'avais pas envie d'être homosexuel. Je n'avais pas envie d'être gay, déjà j'étais efféminé, sensible, j'avais déjà beaucoup de choses qui faisaient que j'étais différent. Je voulais faire de la danse, etc...".
Et pour lui, un détail de sa vie future pose problème : "La première chose, dans ma tête je me dis : 'Donc, je ne vais jamais être papa', alors que toute ma vie j'ai l'impression de m'être entraîné, même à l'école et je ne vais pas accéder à ce statut", raconte-t-il. Un statut qu'il a fini par obtenir grâce à la GPA aux Etats-Unis, qui lui a donné ses jumeaux, surnommés Vic et Tim.
Mais à ce moment-là, il pense également à la réaction de ses proches. "Je me suis dit :'Comment je vais dire à ma famille que j'aime les hommes ?'. J'ai peur de perdre tous mes amis, et nous, quand on était petits, on disait tout le temps quand on n'arrivait pas à faire un truc, 'oh, t'es un p*dé'", explique-t-il, encore ému.
Des souvenirs d'un passé peu tolérant qu'il a aujourd'hui accepté, notamment grâce à une réconciliation tardive avec son père, mort il y a quelques années. "Je m'en veux des fois d'avoir été très dur avec lui, en lui disant : 'Tu ne vois pas qui je suis'. Mais il voyait bien qui j'étais puisqu'il ne m'a jamais empêché d'être ce que je suis", avait-il raconté dans l'émission En Aparté.