Ce samedi 7 octobre, Paul El Kharrat, l'un des plus grands champions des 12 coups de midi de Jean-Luc Reichmann était l'invité d'Isabelle Ithurburu dans 50' Inside. La journaliste lui a posé de nombreuses questions et a évidement évoqué le fait que le jeune homme soit autiste Asperger. Le sociétaire des Grosses têtes, également écrivain, s'est laissé aller à un témoignage touchant.
Toujours souriant, il expliquait à la journaliste de TF1 qu'il garde justement ce sourire pour une raison particulière. "Pour éviter de trop montrer que je suis en souffrance et pas tellement heureux", avouait-il. C'est seulement à l'âge de 16 ans qu'il découvre qu'il est porteur du syndrome d'Asperger. Cette découverte est un réel soulagement pour lui mais aussi pour sa famille qui l'a emmené de spécialiste en spécialiste sans qu'aucun ne sache... "Vous savez depuis que j'ai 3 ans, on se demande ce qui se passe dans ma tête. On se demande pourquoi j'ai ces particularités, pourquoi je me comporte et je parle comme ça", confiait-il à Isabelle Ithurburu.
Des fois tu n'as même plus envie de vivre
Même s'il sait de quoi il souffre aujourd'hui, l'auteur de quatre livres déjà, avoue que son quotidien n'est quand même pas tous les jours joyeux. Paul El Kharrat détaillait : "Aujourd'hui, on peut aller très bien, tout peut bien se passer au niveau professionnel, sentimental, personnel, tout ce que vous voulez... Et puis, le lendemain, il y a une chose qui déconne et tout s'écroule. On a l'impression qu'il n'y a plus rien qui va." L'ex-champions des 12 coups de midi évoquait ensuite sans filtre ses souffrances.
"Je sais que ça peut revenir mais je fais tout pour l'en empêcher. Je sais qu'il y a des substances médicamenteuses qui me permettent de faire stagner mon humeur et de diminuer mes angoisses et parfois ça ne suffit pas...", avouait-il. Puis de poursuivre : "Je reste bloqué sur des choses et ça me pourrit un peu la vie alors qu'au final il y a énormément de choses qui sont belles et qui sont dignes d'être vécues." "Des fois tu n'as même plus envie de vivre. Tu as des pulsions morbides et suicidaires, tu souffres tellement que tu ne sais plus comment t'en sortir parce que tu sais que ça va revenir...", concluait-il sur le sujet en gardant quand même le sourire.