Avec la mort de Michel Blanc, c'est une partie de tous les Français qui s'en va. Son personnage de Jean-Claude Dusse a traversé les générations et chacun de nous s'est tôt ou tard identifié à son côté looser. Celui qui a fait tant marrer le public le fait désormais pleurer et pas que du côté des fans. Son départ affecte en premier lieu sa compagne Ramatoulaye Diop dont il partageait la vie depuis 15 ans. Très amoureux, Michel Blanc n'en était pas moins vu souvent seul dans son quartier.
Après l'annonce de son décès, la troupe du Splendid s'est exprimée d'une seule et unique voix pour faire part de sa tristesse et de son choc. Néanmoins, parmi tous ses proches, se trouvent aussi des personnalités qui soulignent les défauts du tant regretté Michel Blanc. Parmi eux, un ex-collègue qui affirme que "travailler avec lui n'était pas un cadeau" et une actrice des Bronzés qui a mis en avant les zones d'ombre du comédien.
Deux jours après avoir appris la mort de Michel blanc sur une chaîne d'informations, Dominique Lavanant, puisque c'est d'elle dont il s'agit, avait pris la parole pour le quotidien Le Télégramme. Au-delà des défauts de l'acteur, Michel Blanc était pour elle formidable et ce, malgré le fait qu'elle soit fâchée avec le reste des Bronzés : "Entre Michel et moi, c'est une amitié absolument inouïe qui nous unissait, avec des moments de fous rires exceptionnels et d'écoute très intéressante." Elle poursuit : "C'était un personnage avec un physique qui n'était pas Delon mais il était tellement intelligent, plein d'humour, curieux, et si exigeant, aussi bien avec les autres qu'avec lui-même."
En voyant partir Michel Blanc à son tour, Dominique Lavanant se retrouve bien malgré elle confrontée à un constat terrible : "Je viens d'avoir 80 ans, et ce que je trouve de pire dans la vie et la vieillesse, c'est de commencer à perdre tous ses copains. Je pense à Jean-Pierre Marielle, Michel Serrault, Jean Rochefort, Jean-Pierre Mocky, Jean Carmet, Jean Poiret, Bernard Blier... et aujourd'hui, ils me manquent. C'est effrayant comme ils me manquent." Une douleur commune à tous ceux qui restent...