Patrick Balkany est passé à deux reprises par la case prison suite à des condamnations pour "fraude fiscale" ces dernières. Une expérience dont il ne garde pas forcément un bon souvenir. C'est en tout cas ce qu'il a déclaré à nos confrères du magazine spécialisé Paris Match dans leur édition du jeudi 23 mars 2023.
"Le pire, c'est l'hôpital-prison de la Salpêtrière. Vous ne pouvez pas vous faire votre bouffe, ouvrir la fenêtre, fumer. L'hôpital, il n'y a rien, vous bouffez la merde comme les autres. Je suis sorti de Fleury, je faisais 72 kilos. Aujourd'hui, j'en fais 79 et je vais mieux. Là-bas, je ne parlais qu'aux gardiens, aux infirmières et au médecin. Mais je savais que j'allais sortir. Et puis mon père a été deux ans et sept mois déporté à Auschwitz, ça fait relativiser", déclare-t-il à ce sujet l'ancien député-maire de Levallois et mari d'Isabelle Balkany, son ancienne première adjointe.
Il en profite pour révéler des détails de sa détention. "Lire, c'était très difficile. Il y a les malades qui hurlent. Certains veulent se suicider, foutre le feu à leur cellule. Vous ne dormez pas. Ils mettent aussi des grosses radios sur la fenêtre et dont chier tout le monde", se souvient l'homme politique "locataire" d'un moulin à Giverny. "J'ai toujours été à l'isolement. À la Santé, il y a une petite cour prétendument 'VIP'. Mais avec les arrivants juste au-dessus ! Les gardiens m'ont dit : 'N'y allez pas, ils ont des smartphone et vous allez avoir votre photo dans tous les journaux", poursuit Patrick Balkany.
D'autres procès à venir ?
"Je n'y suis jamais allé. Je sortais un quart d'heure par jour, à l'infirmerie, pour me faire prendre la tension. J'ai découvert, quand il est parti, que Salah Abdeslam était dans une cellule juste à côté", précise l'homme de 74 ans. Heureusement pour lui, Patrick Balkany est aujourd'hui sorti de prison. Il reste aux côtés de sa femme Isabelle Balkany, qui est atteinte d'un cancer du pancréas. Cependant, il est toujours mis en examen pour "abus de biens sociaux", "prise illégale d'intérêts" ou encore "détournement de fonds publics".