Ce mercredi 19 avril 2023, Apolline de Malherbe recevait Patrick Buisson dans son émission Face à Face sur BFMTV. L'essayiste et politologue venait présenter son nouveau livre intitulé Décadanse, paru chez Albin Michel le 12 avril dernier. Et la journaliste a tenu à le faire réagir sur des propos qu'il tient dans cet ouvrage, à savoir que "l'émancipation des femmes conduit à une forme d'aliénation", selon lui.
"Ça veut dire que les grandes lois, dites d'émancipation, débouchent aujourd'hui sur des formes d'aliénation que les féministes de la première génération ont pointé. L'accouplement sans engagement, sans avoir assuré l'entretien financier ou sentimental de nombreux partenaires, l'exploitation sexuelle massive des femmes, le libre-accès au corps féminin avec la marchandisation et notamment la déferlante pornographique à partir de 1975, ce sont des éléments qui ont tout de suite été intégrés par le mouvement féministe", a-t-il analysé, estimant que cela ne représentait pas un progrès.
"Le fait que la femme aujourd'hui soit capable de dire 'non', ce n'est pas un progrès ?", lui a alors demandé Apolline de Malherbe. "Attendez, je pense qu'elles étaient tout aussi capables de dire 'non' auparavant, il n'y a rien de changé de ce point de vue là. Ce qui a changé en revanche, et c'est ce qu'on dit les féministes très tôt, c'est que ces lois ont abouti finalement à une domination accrue des impératifs sexuels masculins. Le marché de l'offre sexuel a explosé et le coût social de la relation s'est effondré", a expliqué Patrick Buisson.
Ce qui a suscité le commentaire de la journaliste : "Oh vous avez une obsession des femmes !" "Ce n'est pas une obsession du tout, c'est une réalité", s'est défendu son invité. "Mais qu'est-ce qui était mieux ? Quand nous les femmes nous restions à la maison et qu'on s'occupait des enfants ?", a poursuivi Apolline de Malherbe, vexant quelque peu Patrick Buisson : "Cette caricature dénature profondément le travail que j'ai fait. Le travail est une option qui devait être présenté au même titre que la maternité". Apolline de Malherbe, mère de quatre enfants, lui a alors rappelé que le temps où il fallait choisir entre une carrière et fonder une famille était révolu...