Ancien chroniqueur de Quotidien, Vincent Dedienne s'épanouit désormais sur scène. Actuellement, il enchante le public du théâtre de la Porte Saint-Martin, avec Un chapeau de paille d'Italie une pièce d'Eugène Labiche. Dans son spectacle, Il se passe quelque chose, écrit par dépit amoureux, l'artiste se racontait, notamment son enfance à Mâcon et son adoption. Une adoption sur laquelle il revient ce vendredi 10 novembre, dans les colonnes du Parisien Week-end, mais aussi une traumatisante hospitalisation.
Le comédien de 36 ans n'entend pas percer le mystère de ses origines. Le jour où il a appris qu'il avait été adopté n'a rien d'extraordinaire. "Comme si c'était un détail, explique-t-il. Un soir, en rentrant de l'école, j'ai dit à ma mère que je venais d'apprendre qu'Adrian un garçon de ma classe, avait été adopté. Elle était en train de coudre. Elle m'a dit : 'Ah oui. Eh bien, toi aussi.' C'est tout. J'ai tourné les talons et j'ai acquis l'information sans en faire un scandale." Une histoire saine, de l'amour reçu de deux parents, qui le mettent dans une profonde incompréhension. "La planète est en train d'étouffer, pourquoi les gens continuent à faire des enfants", lâche Vincent Dedienne.
Ma mère ne m'en a parlé que récemment...
Cette adoption a d'ailleurs été pour lui comme une seconde naissance. "À l'âge de 1 an, quelques mois après mon adoption, je me suis mis à ne plus rien manger, à ne plus bouger, fait-il savoir. Je n'exprimais plus aucun signe de vie." Une situation alarmante qui l'a amené à être hospitalisé. "J'ai donc été hospitalisé quatre jours au bout desquels j'ai manifesté l'envie de rentrer à la maison. Les médecins ont compris ce qui s'était passé. L'un deux a émis la théorie selon laquelle j'avais compris que mes parents adoptifs étaient ma nouvelle famille, et que j'avais ainsi voulu revivre, de manière symbolique une naissance. Ma mère ne m'en a parlé que récemment. Je trouve ça très beau", confie le comédien à nos confrères.