Samedi 18 mars 2023, Zabou Breitman était invitée dans Télématin sur France 2. L'occasion pour l'actrice de revenir sur sa longue carrière débutée très jeune, et sur sa jeunesse engagée. En effet, fille du scénariste Jean-Claude Deret et de la comédienne québécoise Céline Léger, Zabou alias Isabelle Breitman a suivi les traces de ses parents en s'engageant politiquement dès son plus jeune âge. Un combat qu'elle a laissé de côté depuis, marquée par l'expérience de ses parents : "À tort ou à raison, ils étaient purs et durs. Ma mère suivait, un peu dans la soumission. Enfant, j'ai baigné dans l'engagement politique. Des organisations comme Secours rouge, Comité Gavroche... J'ai pleuré quand ma mère m'a annoncé que la Sorbonne avait été reprise, confiait Zabou Breitman dans les colonnes du Monde, le 26 mai 2019. Cet élan était beau, mais, quand vous voyez vos parents détruits par ça et que, pour finir, parce qu'ils n'ont plus de travail, vous vous retrouvez à vivre dans un truc pas chauffé, il y a une désillusion."
Mais en 1968, en pleine révolte étudiante, la jeune Isabelle elle a intégré un atelier artistique de la Sorbonne, nommé le Comité gavroche révolutionnaire : "Mes parents étaient ultra-politisés, on était à la Sorbonne, je balayais, j'étais au Comité gavroche révolutionnaire avec ma salopette et tout". Entre les murs du Panthéon, elle a fait une rencontre qui l'a marquée, et sur laquelle elle a accepté de revenir sur plateau de Damien Thévenot et Maya Lauqué. Celle du chanteur Renaud, à l'époque adolescent de 13 ans engagé politiquement. Une rencontre qui ne l'a pas laissée indifférente, s'est-elle souvenue plus de 50 ans après dans Télématin.
Répondant aux questions de Damien Thévenot, la mère d'Anne et Antonin Chalon s'est remémoré cette époque où elle avait intégré le comité révolutionnaire dans le but de se rapprocher du jeune Renaud : "Je suis rentrée dans ce comité parce qu'il y avait Renaud", a-t-elle admis. Et de poursuivre : "Renaud à 13 ans... C'était plus qu'un petit crush. Il était beau." S'ils ont fini par se perdre de vue, celle qui se réjouit de l'avoir revu quelques temps après garde tout de même de beaux souvenirs de cette époque : "J'entends Mistral Gagnant et à cette époque-là je le voyais encore parce que le clip a été fait par Gérard Mordillat, qui est un réalisateur avec qui j'ai travaillé". Après toutes ces années, elle décrit son coup de coeur de l'époque comme un ado "incroyable" et "brillant"."Il est toujours brillant d'ailleurs", a-t-elle précisé, visiblement toujours charmée.