Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, un séisme a frappé le Maroc et plus particulièrement la région de Marrakech. Le bilan, d'abord établi à une centaine de morts, ne cesse de s'alourdir au fil des jours. Plus de 2800 victimes sont à déplorer pour l'instant et presque autant de blessés. Les secours sont mobilisés sur place et ont accepté l'aide de plusieurs pays dont l'Espagne pour tenter de retrouver des survivants sous les décombres, même si l'espoir s'amenuise progressivement. Et si la France a aussi tendu la main au Maroc, ce dernier l'a poliment refusée, remettant sous les projecteurs une possible brouille entre les deux pays.
Le sujet était au coeur du débat dans C à Vous lundi 11 septembre. Le chroniqueur Patrick Cohen n'a pas manqué de faire part de son étonnement, déclarant presque qu'un tel refus était semblable à se tirer une balle dans le pied dans de telles circonstances : "Les secouristes [français, ndlr], qui ont l'habitude de ce genre de catastrophes, disent que chaque minute compte. Chaque minute qui passe, c'est le risque de voir des victimes s'ajouter aux autres" a-t-il fait savoir. Des propos que Rachida Dati a accueillis comme une remise en cause des compétences des personnes déjà mobilisées sur place.
L'ancienne Garde des Sceaux ne s'est donc pas fait prier pour piquer Patrick Cohen : "Juste une chose, vous vous rendez compte de ce que vous dites ? Est-ce que vous pensez aux sauveteurs sur le terrain ?" Agacé par la prise de parole de Rachida Dati, le chroniqueur d'Anne-Elisabeth Lemoine a fait part de son exaspération concernant "toutes les leçons" données par l'ex-ministre de la Justice. "Je vous fais juste une petite remarque monsieur Cohen, pourquoi vous êtes tendu ? J'essaie juste de vous expliquer quelque chose. C'est pas pour défendre untel ou untel. On est sur place, je parle avec les gens de la société civile, avec les bonnes volontés. [...] Les sauveteurs font un boulot... Je veux juste qu'on respecte !"
Dès lors qu'il appris la terrible nouvelle du séisme, Mohammed VI, roi du Maroc, à Paris pour des raisons de santé, a pris le premier avion pour organiser une cellule de crise. Il a donc quitté dans la précipitation le bel hôtel particulier qu'il a acquis, en plus du château dans l'Oise hérité par son père Hassan II, pour rejoindre les siens et venir en aide au pays. Une mobilisation vivement soutenue par Mélissa Theuriau, Jamel Debbouze et Gad Elmaleh notamment.