Si la vie a repris, depuis, avec ses projets, ses tournages, ses joies et ses peines, Charlotte Gainsbourg a une partie de son esprit qui est restée coincée le 16 juillet dernier : sa mère, Jane Birkin, s'est éteinte après plusieurs années de souffrances et de maladie. Une lourde épreuve pour elle et sa soeur Lou, particulièrement proches de l'actrice et chanteuse, et qui avaient dû organiser ses obsèques.
D'ailleurs, Charlotte Gainsbourg l'avoue sans mal, l'absence de sa célèbre maman est encore très "difficile", neuf mois après son décès. "Je ne vois pas pourquoi ça ne le serait pas. J'ai eu un mal fou à apprendre à vivre sans mon père, sans ma soeur... sans ma mère, aujourd'hui. C'est tellement récent qu'il ne me semble pas anormal d'être encore perdue, d'avoir toujours le réflexe d'appeler !", a-t-elle en effet révélé à nos confrères de Télé 7 Jours à l'occasion de la sortie de Nous les Leroy, un film dans lequel elle joue une mère de famille légèrement dépassée.
Il faut dire que le décès de sa mère s'ajoute à la mort de son père, Serge Gainsbourg, qui s'est éteint en 1991 alors qu'elle n'avait que 19 ans, et sa demi-soeur, Kate Barry, morte en décembre 2013 après une chute du 4ème étage. Deux décès aujourd'hui assimilés, malgré une douleur encore présente, mais qu'elle a mis du temps à digérer.
Et elle le sait déjà, le deuil de sa mère sera également très long : "On ne peut pas s'empêcher, et c'est très bien que ce soit douloureux. Cela fait neuf mois. J'ai entendu quelqu'un dire qu'il faut un temps, je ne me souviens pas si c'était un an ou deux, pour que le corps l'accepte", a-t-elle confié avec philosophie.
Heureusement soutenue par son compagnon Yvan Attal, très protecteur à ses côtés lors des obsèques de Jane Birkin, elle regorge de projets ces dernières années. De retour au cinéma, elle a également accepté d'ouvrir la maison de son père, située rue Verneuil à Paris, à ses fans. Un projet qui a mis longtemps à éclore. "Jusqu'au bout, j'ai douté : est ce que les gens y verraient un intérêt ? Entendre ma voix, pendant la visite, n'allait-il pas les gonfler ? Je m'immisçais dans l'espace de mon père. Le fait d'avoir plein de choses à dire, de me raconter, de raconter l'amour pour mon père me questionnait", a-t-elle expliqué.
Avant, finalement, de se décider grâce à Jane Birkin, son pilier : "Ma mère m'a toujours dit : 'C'est bien d'être impudique. N'aie pas peur de l'être un peu.' Ce que je redoutais au début, c'est qu'il y ait un côté fantôme. Mais il y a des voix, celle de ma mère, les nôtres, petites... Je trouve ça beau". Une beauté qui l'anime encore, malgré la douleur de la mort...