Le meeting de Valérie Pécresse le 13 février 2022 au Zénith de Paris n'a laissé personne indifférent. La candidate Les Républicains pour les présidentielles a suscité de nombreuses critiques, au sein de même de son parti. Sur la forme, mais aussi sur le fond avec des déclarations qui ont choqué, accusées de faire le jeu de l'extrême-droite. Sur le plateau de C à vous sur France 5 le 14 février, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qui était évidemment là pour aborder la question ukrainienne a aussi fait part de sa stupéfaction et de sa tristesse devant les décisions politiques de celle qui est en lice pour le poste suprême.
"Valérie Pécresse, je ne la reconnais plus. Il se trouve que j'ai été président de région [de Bretagne, NDLR] quand elle était à la tête de l'Ile-de-France. Elle représentait la droite modérée. J'avais des désaccords importants avec elle, mais je ne la voyais pas dériver comme cela. Si je peux me permettre l'expression, j'espère qu'elle ne le prendra pas mal, mais elle ne sait plus où elle habite. Ou alors elle se trouve là où elle veut habiter", commence par dire l'ancien socialiste Jean-Yves Le Drian. "À partir du moment où les mots sont prononcés, c'est qu'on les accepte. Alors qu'à mon avis, quand on est républicain (...), la théorie du grand remplacement, on la combat. D'autant plus quand on se réfère au général de Gaulle. Donc, elle m'attriste. Elle me surprend. Et cette dérive est extrêmement dommageable, je pense, pour le débat public."
Pour le moment, Emmanuel Macron recueille 25% d'intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle devant Marine Le Pen (17%), Valérie Pécresse (15%) et Éric Zemmour (15%), selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio publié ce lundi. Le Figaro précise que le chef de l'Etat, qui ne s'est pas encore officiellement présenté à sa réélection, est donné gagnant dans tous les cas de figure au second tour.