Les temps sont durs pour la famille politique des Républicains et le meeting parisien de Valérie Pécresse, aussi attendu qu'il est désormais décrié, ne simplifie pas les choses. Toutefois, alors que les ralliements vers Emmanuel Macron ou vers Eric Zemmour ont ponctué la semaine précédente, certaines personnalités LR affichent leur soutien à la présidente de la région Ile-de-France, malgré certains différends. C'est le cas de Rachida Dati.
Ce 13 février 2022 au Zénith de Paris pour la grande rencontre de Valérie Pécresse avec les militants LR, Rachida Dati était au premier rang. Sa présence était scrutée, quelques jours après avoir littéralement flingué, et comme elle seule sait si bien le faire, le directeur de la campagne de la candidate pour les présidentielles. Immenses sourires, éclats de rire et sérénité affichée, Rachida Dati montre que malgré les points de mésentente qu'elle a avec sa collègue, elle est plus que jamais à sa place.
Rachida Dati a d'ailleurs réagi aux paroles de sa meilleure ennemie, Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris et candidate socialiste pour la présidentielle qui reprochait à Valérie Pécresse de sombrer dans des "idéologies populistes" : "Où est la République à #Paris quand des quartiers sont devenus des zones de non droit, que des rues et des commerces sont interdits aux femmes, que la traite des être humains est à ciel ouvert ! Oui vivement que Paris retrouve sa boussole grâce aux Les Républicains! #Pecresse2022"
Le jeudi 10 février dernier, Rachida Dati n'avait pas caché sur France Info son inimitié avec Patrick Stefanini, directeur de campagne de Valérie Pécresse dont il est très proche. Ce dernier avait critiqué la maire du 7e arrondissement et ses défaites électorales à Paris : "Je n'ai pas de leçon à recevoir de M. Stefanini", un "loser" et un "déserteur", "condamné pour emploi fictif", "il ne faudrait pas trop que [Valérie Pécresse] le montre". En off, un baron Les Républicains avait assuré que l'ancienne Garde des Sceaux n'avait qu'en seule ligne de mire ce fameux monsieur Stefanini : "Elle voulait le flinguer depuis une semaine. Pécresse a reçu des balles perdues mais elle n'était pas visée." Un règlement de comptes qui tombait mal, alors que Nicolas Sarkozy tarde à afficher officiellement son soutien à Valérie Pécresse.