Rodrigue Janois n'a rien d'un jeune premier, et c'est très bien comme ça. Il ne tient même pas le premier rôle dans l'intrigue sentimentale qui se noue et se débat sur la toile de fond de la Révolution Française dans 1789 - Les Amants de la Bastille, nouveau spectacle musical du tandem gagnant formé par Dove Attia et Albert Cohen, bientôt 10 ans après leurs débuts conjoints avec Les Dix Commandements, et à peine remis du triomphe de Mozart l'opéra rock. Rod Janois enfile l'habit de Camille Desmoulins, ami de Lazare et de Danton, jeune écrivain fougueux et romantique, plume de la révolution. Mais c'est de sa voix et de son charisme qu'il signe l'entrée en matière de cette production événement attendue au Palais des Sports de Paris en septembre 2012, avec le clip de Ça ira mon amour, premier extrait de la bande originale co-écrit par Dove et Vincent Baguian.
L'imagerie qui le garnit n'a pas de quoi surprendre et obéit, quand Mozart l'opéra rock jouait volontiers sur le détournement, à la logique des costumes d'époque, tout en offrant quelques éléments chorégraphiés et scénarisés qui sont autant de prémices. C'est également l'occasion de découvrir, à la manière d'une mise en bouche énigmatique, quelques visages amenés à animer la fresque 1789 - Les Amants de la Bastille.
L'Olympe en vue
Dans les geôles, un jeune apollon ; en liberté et tourmentée, une diaphane jeune femme ; un baiser : premier contact avec le couple aux amours contrariées formé par Lazare, un paysan révolté désireux de venger son père tué par les royalistes, et Olympe, gouvernante de Marie-Antoinette ? Il semblerait. Si le ténébreux jeune homme n'a pas encore été présenté, l'identité de la charmante Olympe est officiellement connue depuis ce vendredi 28 octobre : il s'agit de Camille Lou, révélée sur le blog officiel du spectacle et dont vous pouvez découvrir la vidéo de présentation dans notre player. Elle est la troisième recrue de la troupe, après Rod Janois et Nathalia, lauréate du casting organisé via YouTube par l'équipe du spectacle, qui hérite du rôle de Solène, soeur de Lazare (abandonnée par son frère, elle sombre et devient l'une des fille slégères du Palais Royal avant de recouvrer sa dignité et de mener la révolte des femmes contre le roi jusqu'à Versailles, indique la note accompagnant l'annonce de sa sélection).
Quant à Rod Janois, soulignons simplement qu'il crève littéralement l'écran après des années à avoir été brillant dans l'ombre. Dove Attia n'a pas eu à chercher bien loin pour confier ce rôle romantique par excellence de Camille Desmoulins, puisque Rod fait partie de sa garde rapprochée depuis des années : il a notamment contribué, avec les incontournables Jean-Pierre Pilot, Olivier Schultheis, William Rousseau, aux partitions du Roi Soleil (Tant qu'on rêve encore) et de Mozart l'opéra rock (Tatoue-moi, L'Assasymphonie). On le découvre à présent dans la lumière, le visage charismatique et la voix agile, vraiment convaincant avec Ça ira mon amour, qui conjugue l'intrigue romantique et l'aspiration utopique.