Avant un été forcément studieux pour préparer consciencieusement ce qui s'annonce comme l'événement musical de la rentrée, Dove Attia, Albert Cohen et leurs troupes révolutionnaires livraient lundi 2 juillet un troisième aperçu de 1789, Les Amants de la Bastille, nouveau spectacle du tandem après Mozart, l'opéra rock, qui sera présenté à la rentrée de septembre sur la scène du Palais des Sports de Paris puis en tournée.
Faisant suite aux clips de Ça ira mon amour, premier single qui projetait en pleine lumière et dans un épais décor électro-pop le fidèle homme de l'ombre Rod Janois, interprète de l'écrivain romantique Camille Desmoulins, et de Pour la peine, ballade enfiévrée d'utopie révolutionnaire qui introduisait le couple star de la comédie musicale - Lazare (Mathieu Carnot), paysan animé d'un désir de vengeance, et Olympe (Camille Lou), gouvernante de Marie-Antoinette (Roxane Le Texier), dont la romance va naître malgré leurs différences et éclater de pair avec la Révolution -, Je veux le monde braque les projecteurs sur Solène, un autre personnage-clé, incarnée par Nathalia, lauréate d'un casting mené sur YouTube.
Dans le clip de Je veux le monde, nouvel extrait, musclé à l'électro, de la bande originale parue en avril dernier et signée du quatuor émérite Jean-Pierre Pilot-Olivier Schultheis-William Rousseau-Rod Janois, la révolte gronde dans les bas-fonds du palais royal, où Solène, soeur de Lazare arrivée à Paris avec lui et réduite en fille de joie du palais après qu'il l'a laissée livrée à elle-même, prend des airs de "liberté guidant le peuple", à la tête de sa cohorte de filles légères prêtes à se rebeller. Giuliano Peparini, metteur en scène de 1789, Les Amants de la Bastille, filme cette fronde souterraine de femmes "citoyennes" et "souveraines" sur le point de prendre les armes. En haut, dans les galeries du château, les grands ignorent encore qu'un nouveau monde brûle de les engloutir et de naître sur leurs cendres, mais ils l'apprendront bien assez tôt...
Le clip de Je veux le monde nous permet également de revoir brièvement les protagonistes masculins (dont, outre Lazare et Desmoulins, Jean-Sylvain Bailly, maire de Paris après la prise de la Bastille, campé par Sébastien Agius, lauréat de la première saison de X Factoren France) et de découvrir deux nouveaux venus, depuis que la comédie musicale a fait sa première présentation à la presse en mars 2012. D'une part, l'excellent Yamin Dib, qui s'était attiré de ferventes faveurs avec sa composition cocasse du comte Rosenberg dans Mozart, l'opéra rock, dont la participation a été révélée en juin : il tiendra dans 1789... un rôle non moins haut en couleur, puisqu'il sera Auguste Ramard dit "le mouchard", l'homme de main dévoué et sans scrupules du comte d'Artois, frère de Louis XVI, et par ailleurs amoureux transi d'Olympe, elle-même éprise de Lazare. Et d'autre part, le jeune Louis Delort, révélation du télé-crochet The Voice, qui apparaît dans les dernières secondes du clip Je veux le monde et jouera, selon le site officiel du spectacle, "Ronan, un jeune révolutionnaire qui monte à Paris au printemps de l'année 1789. Aux côtés de Danton et Desmoulins, il participera à la prise de la Bastille et combattra pour les idées qui mèneront à la déclaration des droits de l'homme". Un renfort de dernière minute qui ne doit rien au hasard, puisque Bruno Berberes, directeur de casting de tous les spectacles de Dove Attia depuis Les Dix Commandements ainsi que d'autres spectacles musicaux, était également celui de... The Voice saison 1, dont Louis a atteint la finale.