Pour ses 90 ans, la célèbre épreuve des 24 Heures du Mans se retrouve endeuillée... Samedi 22 juin, dix minutes après le départ de la course, le pilote danois Allan Simonsen est en effet mort après un accident survenu lors du 3e tour, comme l'a confirmé l'organisateur l'Automobile Club de l'Ouest (ACO). Il avait 34 ans seulement et était le père d'une petite fille.
Engagé dans la catégorie GTE-Am de l'épreuve avec ses compatriotes Christoffer Nygaard et Kristian Poulsen, Allan Simonsen pilotait une Aston Martin. Vers 15h et sous une pluie fine, il a malheureusement tapé très fort contre les rails de sécurité au virage du Tertre Rouge, une portion très rapide. D'abord annoncé comme indemne par Radio Le Mans, radio officielle de la course, le pilote décédera pourtant peu après son arrivée au centre médical du circuit où il venait d'être pris en charge dans un état grave. L'accident a provoqué une neutralisation d'une heure, le temps que les commissaires réparent le rail de sécurité abîmé.
Ce genre d'accident est heureusement de plus en plus rare aux 24 Heures du Mans, épreuve à laquelle Allen Simonsen participait pour la 7e fois. Il est en effet le premier à s'être tué au Mans depuis le jeune Français Sébastien Enjolras en mai 1997, aux pré-qualifications de l'épreuve. Auparavant, le dernier à être mort pendant la course était l'Autrichien Josef Gartner, en 1986, au volant d'une Porsche.
Depuis la sortie de piste fatale d'Allan Simonsen la course a été interrompue six fois pour des accidents sans gravité, tandis que l'acteur Patrick Dempsey, engagé au volant d'une Porsche, a fait un tête à queue sans conséquences dans la nuit. Ce dimanche matin, à quelques heures de la fin des 24 Heures du Mans, l'épreuve était toujours menée par l'Audi numéro 2 avec à ses commandes Allan McNish, suivie par la Toyota numéro 8 de Stéphane Sarrazin et la Toyota numéro 7 de Kazuki Nakajima.