C'est une interview qui risque de faire du bruit. Si elle s'est déjà exprimée dans la presse argentine, Maria, la femme qui a porté plainte contre Hugo Auradou et Oscar Jégou a accepté l'interview du Parisien pour évoquer cette affaire qui fait beaucoup de bruit. Un témoignage important alors que les deux rugbymen de 21 ans ont été autorisés à rentrer en France il y a quelques semaines et qu'ils ont déjà repris l'entraînement. Après la défense de l'avocat des accusés, revenu point par point sur cette affaire où les deux français ont été mis en examen pour viol aggravé, l'Argentine de 39 ans, mère de deux enfants, a décidé de donner sa vérité.
Depuis le début de l'affaire, il est notamment question du rapport médico-légal de la plaignante, dont les résultats font beaucoup parler. Établi le jour du dépôt de la plainte de Maria, il fait état de quinze lésions sur le corps de cette dernière et à l'entendre, elle a toujours des séquelles des événements survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier. "J'en souffre encore aujourd'hui. On m'a dit que j'avais besoin d'au moins soixante séances de rééducation. J'ai si mal aux genoux que je ne peux pas m'accroupir ni rester très longtemps debout. Je n'ai plus de force musculaire dans les jambes", explique au Parisien celle qui a décidé de sortir du silence et de répondre à ceux qui l'accusent de mentir.
Autre point sur lequel est revenue la défense d'Hugo Auradou et Oscar Jégou, le syndrôme de Willebrand, dont est atteinte la plaignante. Une maladie qui favorise les hémorragies muqueuses et cutanées, mais Maria se défend d'avoir trompé les médecins. "Les avocats des joueurs essayent de faire croire que ces blessures sont la conséquence d'une maladie qui générerait des marques pour de simples contacts avec la peau. Mais comment ils expliquent les douleurs ?", interroge la victime présumée des rugbymen français, qui a tenté de mettre fin à ses jours, avant de poursuivre son argumentaire : "J'avais tellement mal partout que j'ai fait une surdose de médicaments le 11 juillet et que j'ai fini à l'hôpital pour un ulcère. Je fais 1,73 m pour 72 kg. Eux presque 2 m pour 100 kg. Je suis forte, je me suis débattue, j'ai crié, mais je n'ai pas pu les arrêter."
C'est son explication...
L'interview de la plaignante dans l'affaire Auradou-Jégou est à retrouver en intégralité sur le site du Parisien.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.