Si les choses semblent s'être calmées depuis plusieurs jours maintenant dans l'affaire qui entoure les deux rugbymen français, Oscar Jegou et Hugo Auradou, la justice argentine a convoqué les deux hommes ce jeudi 8 août pour une audition. Les sportifs se trouvent actuellement en résidence surveillée à Mendoza, où ils sont accusés d'agression sexuelle par une femme pour des faits qui se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier. Alors que leur avocat a souligné des "contradictions" en pleine audience, les rugbymen vont devoir se défendre des accusations dont ils font l'objet.
Récemment, la plaignante dans l'affaire s'est enfin exprimée et a chargé les deux Français. "Les preuves sont indiscutables et réelles. Ils m'ont piégée dès le début. Dans la boîte de nuit, j'ai dit 'non' au fait d'avoir des relations", a assuré la femme de 39 ans, mère de deux enfants, auprès du quotidien argentin Diario Uno. Ce jeudi 8 août, c'est le grand frère de la plaignante, avocat de profession, qui a accepté de se livrer. "Ça me paraît important que les gens connaissent la réalité, sachent comment se vivent les choses de l'intérieur quand une personne a été victime de violence ou d'un viol. Quand on analyse tout ça en détail, l'unique stratégie des avocats des accusés est de mentir, semer des doutes", explique-t-il au Parisien.
Alors que le rapport médico-légal de la plaignante est désormais connu, le frère de cette dernière a tenu à se confier sur l'épreuve que traverse sa famille. "Chaque membre de la famille le vit d'une manière différente. Quand tu imagines ce que ma soeur a vécu... Ça nous procure une douleur immense. Mon petit frère fait des cauchemars, il souffre lui aussi d'une forme de stress post-traumatique, comme s'il avait vécu les faits", assure-t-il, avant d'ajouter : "Pour mon père, c'est indescriptible."
Si les témoignages de deux personnes clés de l'enquête pourraient tout changer à l'affaire, pour le grand frère de la plaignante, il y a des "éléments incontestables de la culpabilité" d'Oscar Jegou et Hugo Auradou : "Des éléments démontrant qu'il y a eu un acte non consenti, un viol, à commencer par la quantité de lésions (quinze) constatées par le médecin légiste le jour du dépôt de plainte. Elle a dit non. Les preuves sont flagrantes. Nous avons peur que la justice ne soit pas rendue, que des pressions politiques influencent le procureur en charge de l'affaire (Darío Nora), qui a pourtant la réputation d'être dur", conclut-il.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.