Jean-Marc Reiser fait face à la justice depuis ce 27 juin 2022 pour le meurtre de Sophie Le Tan en 2018. Une jeune étudiante de 20 ans qu'il est accusé d'avoir tué. S'il a longtemps nié les faits, il a fini par reconnaître son geste mais en réfutant la préméditation. La première audience a été particulièrement éprouvante pour la famille de la victime, sa mère a fait un malaise. Le lendemain, la personnalité de celui qui est présumé coupable est passée au peigne fin, rapporte RTL.
Une enquêtrice s'est longuement entretenue avec l'accusé Jean-Marc Reiser, des échanges qui l'ont marquée. Devant la cour, elle assure que "ce dernier se délectait d'avoir côtoyé à la maison centrale d'Ensisheim, des criminels notoires tels qu'Émile Louis, Francis Heaulme et Michel Fourniret." Loin de démentir ces propos, celui qui a été condamné en 2003 déjà à 15 ans de réclusion criminelle pour viol et agression sexuelle, a voulu toutefois les préciser. Il a ainsi déclaré ne jamais avoir connu Fourniret, mais "a assumé avec fierté sa proximité avec les deux autres nommés". Au point de s'inspirer d'eux ?
Au-delà de ses observations sur l'homme qu'elle avait en face de lui, l'enquêtrice a également fait d'autres révélations choquantes qui la concerne personnellement : "Il aurait même tenté, durant leurs discussions, de lui faire du pied afin de la rendre mal à l'aise. C'est la première fois de sa carrière qu'elle a dû être accompagnée par l'un de ses collègues durant ces entretiens, sa hiérarchie n'ayant pas accepté qu'elle reste seule en présence de Jean-Marc Reiser." "Il avait un comportement pervers et manipulateur avec une haute estime de lui-même", résume l'experte. Le principal intéressé lui a répondu alors : "Cette enquête de personnalité est orientée et à charge." Il s'est lancé dans des monologues précis et étayés à la barre, soulignant son trait de caractère d'érudit.
Le corps de Sophie Le Tan, démembré, a été retrouvé un an après les faits dans la forêt de Grendelbruch, à une quarantaine de kilomètres de la capitale alsacienne. Jean-Marc Reiser encourt la réclusion criminelle à perpétuité.