Quelle est la part du vrai et celle du faux ? En l'espace de quatre jours, les déclarations d'Alain-Fabien Delon (18 ans), fils du monstre sacré du cinéma français Alain Delon (77 ans), ont évolué. Alors qu'il affirmait dans l'édition italienne de Vanity Fair, publiée mercredi 20 février, qu'il avait été "abandonné" par son père ou encore qu'il pourrait "se suicider", le jeune homme dément aujourd'hui les propos rapportés par le magazine et met les choses au clair chez nos confrères de Public. Dans le même temps, Alain Delon a exprimé sa tristesse et sa colère dans les pages du Parisien.
C'est un père sous le choc qui s'est confié au journal. "Je suis horrifié et dévasté de tristesse, comme la soeur et la mère (Rosalie Van Breemen, NDLR) d'Alain-Fabien. Ce sont des insanités", a déclaré Alain Delon. Quelques jours plus tôt Delon donnait une interview sur sa tendre complicité avec sa fille Anouchka. L'interview accordée par son fils à Vanity Fair l'a choqué au plus haut point, notamment les déclarations l'accusant de violence aussi bien sur son ex-femme que sur ses enfants. L'acteur mythique de La Piscine dément catégoriquement et avance une explication sur ce qui se cacherait derrière cette interview polémique. "Mon fils est complètement paumé et ne donne des interviews à sensation que pour l'argent. Je ne suis pas un homme qui tape ses enfants", clame-t-il avec fermeté. Tout au plus il admet avoir "giflé une fois la mère d'Alain-Fabien". Plus grave, le jeune homme, devenu lui aussi acteur, aurait déclaré : "Ma mère a connu la violence de la part de mon père, ses huit côtes cassées et le nez fracturé deux fois, mais elle le méritait. A chaque fois que je voyais la violence s'acharner sur elle, je pensais que Dieu était en train de la punir pour sa méchanceté." Des propos qui mettent hors de lui Alain Delon. "Comment peut-il dire ça ? Il avait 7 ans quand j'ai quitté sa mère !" Enfin, quant au fait que son fils vive "sans argent" et "sans domicile fixe", il tient à préciser les choses : "C'est mon fils qui a décidé de partir à 18 ans : à 00h01, il a pris son sac et a quitté la maison." Rappelons qu'Alain Delon avait soutenu son plus jeune fils lors de " ses conneries" - il avait été inculpé après une soirée au domicile genevois de son père, une adolecente avait été blessée au ventre -.
Si le père est en colère, plus étonnamment, le fils aussi est furieux. Interrogé par Public, il a clarifié ses propos et met en cause la traduction de la journaliste italienne, Carla Bardelli, qui a mené l'interview en anglais. "Cette journaliste a déformé mes propos et cette interview est devenue du grand n'importe quoi", dit-il. Revenant sur ses déclarations, il fait le tri dans ses propos, en particulier sur sa fausse tentative de suicide. "D'abord, je n'ai jamais dit que je voulais me suicider. Il est hors de question que je me suicide. Je suis très heureux, je vais très bien." Quant à la violence de son père à l'égard de sa mère, il souffle le chaud et le froid : "J'ai juste dit que si mon père avait été violent avec elle, c'est qu'elle l'aurait beaucoup provoqué." Il ajoute : "Je n'ai jamais vu mon père taper ma mère. J'ai vu ma mère revenir après avoir reçu des coups. Jamais de la vie je ne dirais que Dieu l'a punie !" En revanche, Alain-Fabien Delon maintient que son père a été violent envers lui et son frère Anthony Delon. Une mise au point nécessaire pour le jeune homme, qui vit aujourd"hui chez sa copine à Biarritz et "ne souhaite pas dire qui c'est". Pourtant, il a été vu ses derniers jours, assez désoeuvré, traînant dans le VIII eme arrondissement de Paris.
Thomas Montet