Sorti de prison depuis septembre dernier, Patrick Antonelli a pu retrouver sa femme, la chanteuse Amel Bent, et leur fille Sofia. Le gérant d'auto-école, mis en examen pour corruption dans une vaste arnaque au permis de conduire, n'a pas encore été jugé et, alors qu'il prépare sans doute sa défense, on en apprend plus sur son lucratif business...
C'est une fois encore le journal Le Parisien qui revient dans le détail sur les dessous de cette arnaque qui a tout de même permis de récolter plus d'un million d'euros et qui a bénéficié à 258 personnes. Patrick Antonelli, placé en détention provisoire pendant quatre mois tout comme une complice nommée Rabiah, fonctionnaire de la préfecture de Nanterre, est soupçonné d'avoir été la tête pensante de cette arnaque qui pouvait aussi compter sur le soutien de deux autres employées de la préfecture, actuellement sous contrôle judiciaire. Le journal évoque une arnaque qui visait trois clientèles : les stars, de riches résidents de Neuilly et des membres de la communauté asiatique. Les sommes n'étaient ainsi jamais les mêmes en fonction de ceux qui souhaitaient obtenir un permis sans passer devant un examinateur...
Le Parisien confirme les noms d'Ali Baddou, qui aurait ainsi versé 10 000 euros en liquide et en pleine rue pour obtenir un permis moto (il s'en expliqué et excusé), du joueur du PSG Layvin Kurzawa qui aurait déboursé 8 000 euros pour un permis B. Le quotidien évoque aussi un auteur des Guignols de Canal+ qui a lui aussi eu un permis moto. Le footballeur Jérémy Menez était également cité mais Patrick Antonelli a affirmé ne pas lui avoir donné de faux permis. À Neuilly, des médecins ou patrons ont été recensés comme acheteurs et le prix était de 8 000 euros. Une broutille pour ce patron d'une entreprise de parfums au patrimoine estimé à 4 millions d'euros... Enfin, pour la communauté asiatique, Patrick Antonelli aurait passé un deal avec un intermédiaire nommé Axung : le prix de vente s'élevait alors à 6 000 euros (mais 4 000 euros allaient dans les poches de Rabiah, qui manoeuvrait depuis la préfecture) et, pour des clients chinois, la somme pouvait monter à 12 000 euros !
Rappelons que Patrick Antonelli et les autres protagonistes sont présumés innocents jusqu'au jugement définitif de cette affaire.
Thomas Montet