L'enquête sur les causes et les circonstances de la mort d'Amy Winehouse va-t-elle être rouverte ? C'est une possibilité. Le coroner, officier judiciaire chargé de mener les investigations, a démissionné, jetant un flou sur ses conclusions. La famille de la chanteuse disparue le 23 juillet dernier a décidé de "prendre conseil sur les implications" de cette démission.
Suzanne Greenaway était le coroner chargé de l'enquête sur la mort de la chanteuse. Ancienne avocate en Australie, elle n'avait pas, selon l'AFP, les cinq ans d'expérience requis au Royaume-Uni nécessaires pour mener à bien ce genre d'enquête. Elle a donc décidé de démissionner, d'autant plus qu'elle avait été nommée à ce poste par un autre coroner, Andrew Reid, son mari.
Dans un communiqué de presse, les parents d'Amy Winehouse ont annoncé leur intention de "prendre conseil sur les implications" de cette démission : en gros, faut-il refaire l'enquête ? Ils se déclarent également choqués de devoir se replonger dans cette angoisse de l'attente. Andrew Reid fait son mea culpa : "Il était devenu apparent en novembre dernier que j'avais fait une erreur dans le processus de nomination. (...) Bien que j'aie toute confiance dans le fait que les enquêtes menées l'ont été correctement, je m'excuse auprès des familles et amis des personnes décédées." Il annonce qu'il écrira personnellement aux familles concernées et proposera "un nouvel examen de leur cas, si nécessaire".
En octobre, l'enquête concluait à une mort accidentelle et confirmait l'hypothèse d'un choc consécutif à un "stop and go", c'est à dire une consommation abusive d'alcool après une période d'abstinence. C'est la théorie que défendait également le père de la chanteuse, Mitch Winehouse, à la télévision américaine en septembre dernier.
Depuis la mort de la chanteuse, est sorti un album inédit intitulé Lioness : Hidden treasures. Son père Mitch a créé une fondation pour venir en aide aux drogués. Et Jean-Paul Gaultier vient de lui rendre un vibrant hommage dans son défilé haute couture printemps-été 2012.