Le piratage de Sony fait partie des nombreux sujets abordés dans la longue interview d'Angelina Jolie pour le New York Times, à l'occasion de la sortie de sa réalisation, Vue sur mer. Ainsi, outre sa relation avec son mari et partenaire Brad Pitt et le défi de tourner une scène nue, elle est revenue sur le scandale du hacking qui a révélé comment un producteur la décrit...
Parmi les e-mails dévoilés contre le gré de Sony Pictures en 2014, certains messages révélaient que la star aurait souhaité que David Fincher la dirige dans Cléopâtre plutôt que de le laisser faire le biopic consacré à Steve Jobs. Le producteur Scott Rudin s'opposait à cette décision, malgré le fait qu'un Cléopâtre avait plus de chances d'être un carton au box-office qu'un film sur le créateur d'Apple. Rudin a écrit en faisant référence à Angelina Jolie : "Il n'y a pas de film sur Cléopâtre à faire (c'est d'autant plus grave compte tenu de la folie et l'ego de cette femme, ainsi que le coût du film, qui me dépasse)." Et pour en rajouter une couche, dans un autre courriel, il a clamé que la femme de Brad Pitt était "une enfant gâtée avec un tout petit talent qui pensait ne rien changer de son emploi du temps pendant dix-huit mois pour pouvoir réaliser son film", ajoutant qu'elle n'est qu'une "célébrité et que la dernière chose dont on a besoin serait de faire avec elle un flop que n'importe qui pourrait voir venir".
Angelina Jolie n'a pas souhaité lire les mails en question, mais on lui en a parlé, comme elle l'explique au New York Times : "Il y a des choses qui m'ennuient et d'autres non. Des attaques personnelles ? J'y suis habituée. Honnêtement, ma première réaction était de m'inquiéter pour Amy Pascal [coprésidente de Sony Pictures à l'époque, NDLR]. J'ai demandé à ce qu'on l'appelle pour savoir si elle allait bien. Pas parce que je suis une sainte, mais parce que je pense qu'il faut voir plus large. Elle a des enfants. Je savais que ça allait être très déstabilisant pour elle."
La cinéaste répond aussi à un autre sujet brûlant, celui de la faible représentation des femmes à la mise en scène à Hollywood : "Je ne veux pas que les gens se disent : 'Est ce qu'on devrait prendre une femme à la réalisation ?' Je veux que ce soit plutôt : 'Est-ce qu'on prendrait pas un grand réalisateur pour ce film ?' Mais je suis la première réalisatrice avec laquelle Brad travaille. Et cela ne me semble pas normal, quand j'y pense."
Toujours sérieuse, particulièrement impliquée sur le plan humanitaire, Angelina Jolie n'aurait-elle pas envie parfois de changer de registre et de s'amuser au cinéma en tournant dans un film bourré d'humour ? "J'adore les comédies. Mais on ne m'a jamais demandé de faire preuve d'autodérision. J'ai essayé de jouer dans des comédies, mais ça n'a pas marché. Je pense que je ne dois pas être très drôle."
Vue sur mer, en salles le 9 décembre