C'est un succès historique ! Trois semaines après sa sortie, la comédie "Un p'tit truc en plus", réalisée par Artus, ne cesse de battre les records. Meilleur démarrage, record d'entrées pour 2024... Ce film a très vite conquis le public par son humour et son sujet touchant : le handicap. Les comédiens Artus et Clovis Cornillac jouent deux voyous qui, pour échapper à la police, se font passer pour un handicapé mental et son éducateur dans un centre spécialisé. Ils partent alors avec les autres résidents et le personnel qui s'occupe d'eux dans le Vercors pour un séjour mouvementé. D'ailleurs, le tournage dans une vieille grange n'a pas été de tout repos !
Si le film est aussi authentique et naturel, c'est parce qu'Artus a lui-même été confronté au handicap. "Ma belle-soeur, la soeur de ma femme, est lourdement handicapée", confiait-il au Parisien en 2022. "J'ai toujours eu un attachement à la différence. Gamin, un des métiers que je disais vouloir faire à ma mère, c'était : 'promener les handicapés dans les parcs'". Pour ce potentiel futur millionnaire, la comédie permet de normaliser ces différences encore taboues. "Y a plein de gens qui sont mal à l'aise, ne savent pas comment leur parler : mais parlez-leur comme quelqu'un de normal ! L'humour, c'est une envie de les intégrer dans la vie normale.", expliquait-il.
Artus est aussi parrain de l'association Handicap International et a souvent travaillé avec le milieu du handisport. Mais son intérêt pour ce sujet vient aussi de sa propre vie et de son addiction à l'alcool. "J'ai eu ce côté rugby, j'ai eu ce côté bourrin, ce côté un peu beauf, que j'assume toujours. Je ne sais pas faire les choses à moitié, donc j'ai arrêté l'alcool, la clope... Sinon, j'aurais pu être ce mec qui, à 40 ans, se cache toujours dans l'excès, dans la fête", expliquait-il dans l'émission "L'Entretien d'embauche" sur YouTube.
Le comédien, qui a perdu 35 kilos en 4 mois pour être mieux dans son corps, buvait en effet trop d'alcool. Des excès qui ont eu un impact très grave sur sa santé, jusqu'à souffrir de graves crises d'épilepsie. "C'est d'une violence! Ça fait tellement peur d'en faire que ça m'a vraiment aidé à arrêter. On convulse, [...] on se fait très mal. Je me suis mordu la langue très fortement, j'ai eu les vaisseaux du visage qui explosent parce que tout se raidit. Et le pire, c'est qu'après, tu es complètement désorienté. J'aurais pu sauter par une fenêtre, si elle avait été ouverte, pour sortir." De quoi nourrir une histoire profondément humaine sur le regard des autres et la résilience face à ses difficultés. Des sujets dont il parlera sûrement au micro de Laurent Delahousse dans l'émission "20h30 le dimanche" sur France 2.