Vendredi 18 mai, Audrey Pulvar faisait ses adieux à la tranche 6h-7h qu'elle animait sur France Inter. Son compagnon Arnaud Montebourg ayant été nommé au gouvernement en tant que ministre du Redressement productif, la station de radio et la journaliste ont estimé qu'il était plus judicieux de mettre fin à leur collaboration. C'est très émue qu'elle a animé sa dernière émission avant de faire ses cartons.
Mais alors que, n'étant pas salariée du groupe France Télévisions mais simple collaboratrice de France 2, recrutée via la société de production de Catherine Barma, Tout sur l'écran, et l'émission ne devant plus recevoir d'invités politiques pendant la campagne des législatives, voilà que Pulvar, qui ne devait pas être inquiétée de sa position de polémiste aux côtés de Natacha Polony, voit les choses se gâter...
En effet, samedi 19 mai, dans On n'est pas couché, Laurent Ruquier recevait tour à tour Harlem Désir (numéro deux du PS) et Louis Aliot (vice-président du Front national). France 2 a tout de suite indiqué qu'il s'agissait de la dernière fois que la journaliste serait confrontée à des politiques. "Il n'y aura plus d'invités politiques dans l'émission pendant la campagne des législatives", c'est-à-dire jusqu'à la mi-juin, a indiqué la direction de France Télévisions au journal Le Parisien. "Après, il ne restera qu'un ou deux numéros d'On n'est pas couché avant l'été. On ne prendra pas de décision hâtive et on discutera avec la production de ce qu'on fera à la rentrée", a ajouté le groupe audiovisuel public.
Rappelons qu'Audrey Pulvar rencontrera le PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin, en fin de semaine.
Comme Béatrice Schönberg quand Jean-Louis Borloo était devenu ministre, et comme Anne Sinclair en son temps, Audrey Pulvar se trouve confrontée aux concessions que doivent faire les journalistes, femmes de politiques. Seule Christine Ockrent, alors que Bernard Kouchner était nommé ministre des Affaires étrangères, avait souhaité conserver sa place, soulevant à l'époque une vague de critiques.Chloé Breen