Le mari de Béatrice Dalle, Guénaël Meziani, était attendu ce mardi 15 janvier au tribunal de Narbonne pour alcoolémie au volant, des faits aggravés par ses antécédents avec la justice. Le 23 décembre dernier, soit quatre jours après le 48e anniversaire de la comédienne et douze jours avant leur 7e anniversaire de mariage, Guénaël Méziani, que Béatrice Dalle avait épousé en janvier 2005 à la prison de Brest où il purgeait une peine de 12 ans de réclusion pour viol et séquestration, était l'auteur d'une sortie de route sans gravité dans la région, à Lézignan-Corbières, conduisant sous l'emprise de l'alcool (0,64 mg par litre d'air expiré), de retour d'une fête d'anniversaire. Guénaël Meziani n'a pu être jugé comme prévu puisqu'il est incarcéré depuis le 11 janvier à la prison de Fresnes en région parisienne. Une situation qualifiée d'"ubuesque" par son avocat Me Ortet.
Après son arrestation en décembre, Guénaël Meziani était incarcéré et présenté une première fois devant le tribunal correctionnel de Narbonne qui renvoyait le procès à ce 15 janvier, en acceptant de le libérer et de le placer sous contrôle judiciaire grâce à l'intervention de son épouse Béatrice Dalle. Dans une lettre touchante adressée au tribunal, Béatrice Dalle plaidait en faveur de son époux : "Cela fait trois mois que nous nous sommes engagés l'un envers l'autre à ne plus juste être deux personnes liées par un amour passionnel et désorienté. (...) Voilà trois mois que nous avons trouvé notre direction, (...) je m'engage à apporter à mon époux une stabilité et un équilibre familial".
Alors que la comédienne restait à Gruissan, son époux Guénaël Meziani était revenu à Paris et devait dans le cadre de son contrôle judiciaire se présenter chaque semaine au commissariat du 4e arrondissement, lieu de la résidence officielle du couple. Quand il s'est présenté le jeudi 10 janvier, il a immédiatement été placé en garde à vue, et ce pour deux raisons : 1/ Il a d'abord manqué à ses obligations de suivi socio-judiciaire. Après dix ans de prison pour viol et séquestration, ce suivi était la condition sine qua non à sa libération anticipée. Selon son avocat, Me Ortet, Guénaël Méziani ne s'est pas présenté parce qu'il était au chevet d'un ami hospitalisé dans un état grave. 2/ Il a été entendu par les services de police sur de nouveaux faits de violences conjugales sur Béatrice Dalle dans la nuit du 24 au 25 juillet 2012. La comédienne avait porté plainte au moment des faits, puis, comme à chaque fois, elle avait retiré sa plainte. Néanmoins, le ministère public a poursuivi l'affaire - même si le plaignant retire sa plainte, le ministère public peut poursuivre -. Guénaël Meziani a reconnu les faits, un mandat de dépot lui a été décerné et il a été conduit au Palais de justice de Paris pour être jugé en comparution immédiate à la 23e chambre.
Mais il n'a pas été jugé pour ces nouveaux faits le 11 janvier, car le procureur en accord avec le juge d'application des peines décidait déjà de la révocation de son sursis et l'envoyait le jour même à la prison de Fresnes purger 18 mois de prison ferme (peine qui lui reste à accomplir sur les 12 ans de réclusion pour viol et séquestration).
Concernant les nouveaux faits de violences conjugales, il sera jugé le 15 février au tribunal correctionnel de Paris sans doute en état de récidive légale. Au printemps dernier, il écopait déjà de huit mois de prison dont sept avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve pour des faits de violence conjugale aggravée commis - déjà en état d'ébriété - sur son épouse Béatrice Dalle.
Tout cela explique pourquoi il n'a pu être jugé à Narbonne aujourd'hui, le 15 janvier. Me Ortet "trouve ubuesque" qu'un tribunal accorde à son client un contrôle judiciaire et qu'en même temps, "il plonge à Paris par rapport à ça", alors que "depuis plusieurs mois, tout allait bien au sein de son couple" et qu'il "sortait la tête de l'eau".
Certes, mais il est possible que le tribunal de Narbonne n'avait pas un dossier pénal complet concernant Guénaël Méziani.