Benoît Jacquot et Jacques Doillon en garde à vue : les avocates des réalisateurs dénoncent !

Les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, accusés par des actrices parmi lesquelles Judith Godrèche de violences sexuelles, sont convoqués ce 1er juillet 2024 à la Brigade de protection des mineurs pour un placement en garde à vue, a appris l'AFP de sources proches du dossier.

Judith Godrèche (52 ans) a accusé Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d'agression sexuelle, déclenchant l'ouverture d'une enquête à Paris. Les avocates des deux cinéastes, Me Julia Minkowski et Marie Dosé, ont dénoncé lundi cette mesure de garde à vue.

Judith Godrèche a porté plainte pour "viols avec violences sur mineur de 15 ans" contre Benoît Jacquot, qu'elle a rencontré à 14 ans alors qu'il en avait 25 de plus, et avec qui elle a rompu six ans plus tard, et contre Jacques Doillon, qui l'a dirigée, à la fin des années 1980, dans le film La Fille de 15 ans, pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité". Les deux réalisateurs ont démenti ces accusations.

Une autre actrice a fait ensuite grand bruit à la suite de cette libéralisation de la parole - marquée notamment par un discours puissant aux César puis par un court métrage au Festival de Cannes -, il s'agit d'Isild Le Besco, comédienne, réalisatrice ainsi que soeur de Maïwenn.

L'artiste de 41 ans avait laissé entendre fin février qu'elle envisageait cette action judiciaire, avant d'expliquer quelques semaines plus tard dans son livre Dire vrai (édition Denoël), qu'elle ne se sentait pas prête à le faire. "Isild Le Besco entreprend une démarche courageuse de cohérence et d'exemplarité avec le dépôt de cette plainte", a réagi auprès de l'AFP son avocat, Me Benjamin Chouai. Selon lui, la plainte a été déposée auprès de la brigades des mineurs et vise des faits de viols sur mineure de plus de 15 ans et de viols qui auraient été commis entre 1998 et 2007.

Jacques Doillon et Benoît Jacquot sont présumés innocents des faits reprochés jusqu'à la clôture de l'affaire par la justice.