Beyrouth mettra des années à se reconstruire. Dans la journée du 4 août 2020, une double explosion a ravagé une partie de la capitale libanaise, faisant une centaine de morts et des milliers de blessés. Très rapidement, Isabelle Adjani a fait savoir sur Instagram que l'une de ses amies est décédée dans cette terrible catastrophe provoquée par le stockage d'une matière hautement dangereuse, du nitrate d'ammonium. Il y en avait 2750 tonnes sur le port de Beyrouth.
Grand amoureux de Liban, Bernard Lavilliers y a plusieurs amis mais certains, habitant à Beyrouth, ne lui ont toujours pas donné de nouvelles. Une inquiétude partagée auprès du Parisien le 7 août 2020. Le chanteur de 73 ans a confié que certains de ses amis "sont assommés et en état de sidération", après la double explosion. "Je ne sais pas encore si j'ai perdu des amis car je n'ai pas encore eu de nouvelle de tous. J'ai mal pour ce pays, de ne pas savoir si tout le monde est encore vivant, j'ai mal pour la population libanaise, qu'elle soit sunnite, maronite, druze, chiite...", a-t-il ajouté. A ce jour, plus de 60 personnes sont toujours portées disparues, 154 personnes sont mortes, dont 25 n'ont pas encore pu être identifiées, et 5000 personnes ont été blessées.
Comme beaucoup, Bernard Lavilliers était sous le choc lorsqu'il a découvert les images de Beyrouth en partie dévastée. "Je suis effondré par ce qui se passe, j'ai tant d'amis au Liban. Je suis allé à Beyrouth en 1982 alors en pleine guerre. J'ai tout de suite eu un coup de coeur pour ce pays, pour les Libanais. Ce fut aussi un coup de coeur culturel car il y a là-bas une telle effervescence artistique", a-t-il expliqué. Le chanteur est retourné à plusieurs reprises au Liban et il a sorti l'album Samedi soir à Beyrouth en 2008.
Bernard Lavilliers a d'ores et déjà prévu de se rendre à Beyrouth quand la situation le permettra et aimerait qu'un concert soit organisé en soutien au Liban, malgré le contexte délicat de la crise sanitaire.