Une épreuve comme celle qu'est en train de vivre Bernard Tapie oblige à penser à l'après la mort. Engagé dans un long combat contre la maladie, un cancer de l'estomac avec extension à l'oesophage qui lui a été diagnostiqué en juin 2017, l'homme d'affaires de 75 ans peut compter sur le soutien de ses quatre enfants. Très proche de la fratrie qu'il a construite avec son épouse Dominique, le patron du journal La Provence ne pourrait jamais prendre la décision de la déshériter, comme Johnny Hallyday l'a fait avec sa fille Laura Smet et son fils David Hallyday.
Lancé sur le sujet par Le Point – à qui il accorde une interview fleuve dans son édition du 8 mars –, Bernard Tapie préfère garder ses distances parce qu'il ne maîtrise pas le dossier. "Je ne connais rien de cette affaire, à part ce que j'entends ou lis dans les médias, et c'est insuffisant pour faire des commentaires !" répond-il avant d'évoquer sa propre situation. Papa de quatre enfants, Lawrence, Nathalie, Stéphane et Sophie, il dit avoir toujours pensé à eux, depuis le début. "J'aime tellement mes gosses que je serais incapable de les déshériter, si cela était possible en France. Je n'ai conçu ma vie que pour eux. Dès que j'ai gagné trois sous, c'était pour eux", réagit l'homme d'affaires qui a subi une ablation des trois quarts de son estomac.
Passé par des hauts et des bas en matière de finances, notamment avec le dossier complexe qui l'oppose au Crédit lyonnais, l'homme d'affaires a fait profiter de ses fastueuses années à ses enfants, et il ne s'en cache pas. "À ma mort, il n'y aura pas de loup. Nos enfants sont la plus belle chose que la vit nous ait permis d'avoir avec Dominique. L'héritage, ils l'ont eu tout au long de notre existence puisqu'ils ont toujours profité, avec nous, de notre train de vie", avoue-t-il.
Et si Bernard Tapie possède comme points communs avec le Taulier d'être né en 1943 et d'être touché par le cancer, leur situation n'est pas comparable à ses yeux : "Soyons juste, Johnny était dans un moins bon état physique que moi..." Qualifiant le rockeur, décédé en décembre dernier d'un cancer du poumon qui s'est généralisé, de "brillantissime" pour son ultime tournée avec les Vieilles Canailles, l'ancien ministre salue son courage d'avoir tenu jusqu'au bout, porté par la scène. Un exemple qui l'inspire : "Il n'est pas impossible que je me serve de son expérience pour accepter à mon tour une des propositions qui me sont régulièrement faites à la télévision, au théâtre ou au cinéma."
L'intégralité de l'interview de Bernard Tapie est à retrouver dans Le Point en kiosques le 8 mars 2018.