Bernard Tapie s'apprête à tourner une page importante de son histoire.
Selon L'Express sorti en kiosques le 17 août, le businessman envisage de quitter la capitale et par conséquent de vendre son hôtel particulier, l'Hôtel de Cavoye, situé 52 rue des Saints-Pères, construit en 1640 pour Paul Bailly, fils de Chrestienne Leclerc du Vivier, aumônier du roi, et reconstruit en 1687 par Daniel Gittard pour le marquis de Cavoye. La résidence de 1 500 mètres carrés habitables, dotée d'une cour de 372 mètres carrés et d'un jardin de 885 mètres carrés, abrite le clan Tapie depuis 1986, date à laquelle l'homme d'affaires l'avait rachetée au couturier Hubert de Givenchy pour la somme de 15 millions d'euros.
Se séparer de cette bâtisse est tout un symbole pour l'ancien homme politique, qui avait toujours mis un point d'honneur à ne jamais la vendre en dépit de ses ennuis judiciaires et de nombreux acheteurs potentiels. Même plongé dans la tourmente et dans les pires moments de sa faillite personnelle (le bien avait été saisi par la justice en 1994, à la demande de son banquier le Crédit Lyonnais), l'ancien dirigeant d'Adidas s'était battu pour ne jamais être expulsé.
Selon le magazine, celui qui fera sa rentrée au théâtre dans Les Montagnes russes, une pièce d'Eric Assous dans laquelle il donnera la réplique à l'égérie Lancel Béatrice Rosen, devrait s'installer avec son épouse "dans le Midi". Écrira-t-il là-bas son fameux one-man show, au texte "personnel" et "autobiographique" prévu pour 2013 ? Mystère.
Toujours est-il que son départ de l'Hôtel de Cavoye devrait rapporter le jackpot à celui qui a touché une indemnité record de 390 millions à l'issue de son litige avec l'État. Selon 20minutes.fr, la propriété et les meubles étaient estimés en 2008 à... 40 millions d'euros !