Tout ceci partait d'une bonne intention. Le 16 septembre 2020, les frères terribles Bigflo et Oli ont dévoilé sur les réseaux sociaux qu'ils comptaient bien remettre la musique sur le devant de la scène. Pour ce faire, les deux rappeurs vont tout simplement lancer leur propre évènement, une manifestation chantée qui devrait avoir lieu l'année prochaine. "On lance notre festival, ont-il expliqué. Le Rose Festival. Près de Toulouse en septembre 2021, à voir évidemment selon l'évolution du corona. Plus de 3 ans qu'on bosse sur ce projet fou ! Encore un rêve qui va se réaliser. On est fous de joie d'enfin pouvoir vous l'annoncer !"
Ça pompe, oui, mais ça pompe local
Le problème, ce n'est ni l'initiative, ni le line-up – qui n'a pas encore été révélé, d'ailleurs. Ce qui vient de créer une véritable polémique, ce sont les éléments de communication du Rose Festival. L'affiche, qui représente un regard observant au travers d'un mur en briques, aurait été subtilisé, ou néanmoins plagié sur le travail de l'artiste graphiste toulousain Fräneck Kcenärf. "Plagiat 3000, a-t-il dénoncé sur sa page Facebook. Ça pompe, oui, mais ça pompe local ! Tu peux être fier mec."
La ressemblance entre l'affiche du Rose Festival et les projets de Fräneck Kcenärf est tout bonnement indéniable : il s'agit d'un mélange d'une page du livre Casanier – sorti aux éditions ion en 2017 – et de l'affiche du festival Rose Béton 2019. En réalisant leur erreur, Bigflo et Oli, qui ont habituellement le coeur sur la main, se sont plutôt mouchés du coude. "Calme-toi Roro, ont-ils répondu à un internaute qui soulevait le problème. C'est qu'un logo". En tant qu'artistes musicaux ultra-récompensés, ils ne sont pourtant pas bien étrangers aux concepts de vol, de plagiat ou encore de droits d'auteur. Ha, c'est dommage...