Malgré plus de 40 accusations d'agressions sexuelles et des confessions explicites, Bill Cosby continue de nier. Face aux révélations du New York Times, qui publiait il y a quelques jours des aveux accablants datant de 2005, les avocats de l'ex-star du Cosby Show tentent de contrer la polémique.
"Bill Cosby n'a pas reconnu de viol"...
Selon un nouveau document judiciaire cité par People, ils estiment notamment que l'utilisation d'une drogue ne signifie pas que leur client a forcément violé ses présumées victimes. Que Bill Cosby ait admis en 2005 avoir donné du Quaaludes - un sédatif utilisé comme une drogue récréative dans les années 1970 - a une femme ne veut pas dire qu'il en a donné "sans son consentement" ou que cela implique "rapport sexuel non-consenti", ont indiqué ses conseils.
Les avocats de Bill Cosby rappellent ainsi que le Quaaludes était une drogue récréative très populaire dans les années 1970, très utilisée dans le show-business, notamment pour "augmenter l'excitation sexuelle", a écrit hier, mardi 21 juillet, Patrick O'Connor, un des avocats du comique, avant de pointer à nouveau du doigt le rôle des médias, qu'il accuse d'en faire trop sur son client et d'avoir écrit, à tort, que Bill Cosby avait reconnu un viol : "Il n'a rien reconnu de plus qu'avoir fait partie des nombreux gens ayant utilisé le Quaaludes dans sa vie sexuelle durant les années 1970."
... mais Bill Cosby a bien utilisé de la drogue
Pour l'avocat de Bill Cosby, la fuite de cette déposition est une tentative de faire basculer l'opinion publique et de décrédibiliser son client devant la justice. Il faut dire que les aveux sont accablants. Il y a quelques jours, le New York Times a dévoilé le contenu d'une déposition du comédien réalisée en 2005 dans un hôtel de Philadelphie durant quatre jours, face à l'avocat d'Andrea Constand, une employée de l'université de Temple âgée d'une trentaine d'années qui l'accusait de l'avoir violée. La star y admettait lui avoir donné un cachet et demi de Benadryl pour la soulager de son stress. Après quoi, ils se seraient embrassés et auraient eu des "contacts sexuels".
Bill Cosby y aborde sans tabou la question de la drogue, et notamment du Quaaludes. Il dit en avoir obtenu sept prescriptions pour un mal de dos, tout en reconnaissant qu'il comptait en donner à des femmes. Il admet en avoir donné à de jeunes femmes, "comme on offrirait un verre", mais jamais sans leur consentement, comme pour Andrea Constand.
Le soutien de sa femme
Cette déposition révèle la personnalité du comédien, usant de sa popularité, de la vulnérabilité de ses proies, et manipulant également sa femme Camille. On apprend ainsi qu'il utilisait un compte privé pour verser de l'argent à ses conquêtes et victimes présumées, afin que son épouse ne soit pas au courant. Une révélation qui aurait pu entraîner la colère de Camille, laquelle défend publiquement son mari depuis le début de l'affaire. Mais selon People, qui cite ses proches, celle-ci voudrait continuer à épauler la star, son époux depuis 50 ans... Ce n'est pas le cas en revanche de Whoopi Goldberg, qui, après la divulgation de cette déposition, a exigé et obtenu que Bill Cosby soit évincé du documentaire Painted Down auquel elle participe également.