Pam, pam, papapam... le générique retentit tous les jours sur TF1. Bob Sinclar a composé Love Generation en 2005 et a accepté que son titre soit utilisé pour la bande-originale de la cinquième saison de la Star Academy. Le programme de TF1, de retour depuis deux ans, continue d'exploiter ce véritable banger. On pourrait croire qu'en sortant ce titre, le célèbre DJ serait devenu un véritable roi du pétrole. Mais pas tant.
De passage dans l'émission Le Figaro la nuit, sur Figaro TV Île-de-France, Bob Sinclar a effectivement évoqué la création du tube ainsi que la somme qu'il avait touché depuis. Love Generation est un succès, bien sûr, mais le DJ n'est pas le seul, en vérité, à avoir travaillé dessus. Et il ne touche désormais "que" des droits d'auteur quand le son passe à la télévision. "Ce n'est pas énorme car la musique est fractionnée, ils n'utilisent que trente secondes sur les trois minutes de morceau", a précisé le père de Paloma et Raphaël.
Ce n'est pas le jackpot, ni le loto
Selon un des représentants de la French Touch, le morceau Love Generation aurait rapporté 150 000 euros depuis 2005, somme à diviser entre les cinq auteurs-compositeurs. "Ce n'est pas le jackpot, ni le loto, poursuit Bob Sinclar. À la fin, il nous reste, 20 000 euros chacun. À chaque fois que ça passe à la télé, on me dit que je suis richissime... J'aimerais bien !"
C'est Pascal Nègre, ancien patron d'Universal Music France, qui l'avait appelé pour lui demander l'autorisation morale d'utiliser le titre Love Generation. Et Bob Sinclar avait tout simplement refusé. "Je lui dis : 'Star Academy ? Mais tu es un fou ! Jamais de la vie ! D'où je viens, je ne peux pas. Qu'une émission de téléréalité utilise ma musique, je dis non, c'est impossible'", se souvient-il. Il est pourtant loin de regretter sa décision : "C'est la clé du basculement de mon succès aujourd'hui, admet-il volontier. Je savais qu'en 2005, il fallait prendre un virage, Martin Solveig avait déjà sorti des titres, David Guetta faisait des chansons assez commerciales à ce moment-là. Je sentais la scène électro changer. Tout devenait un peu commercial."