Près d'un an jour pour jour après le braquage à main armée dont a été victime Kim Kardashian à Paris, l'un des suspects de l'affaire a été relâché mais reste en liberté surveillée.
Selon nos confrères du magazine Paris Match, François Delaporte, dit "le Grand", a été libéré après avoir passé huit mois derrière les barreaux. Âgé de 54 ans, l'homme a même "retrouvé son poste de directeur commercial dans une société de bâtiment". "J'ai été arrêté le 9 janvier [en même temps qu'une dizaine d'autres personnes, ndlr] et interrogé pour la première fois le 25 août. Il n'y a qu'en France qu'on met les gens en prison avant de les interroger ! Heureusement que j'ai eu un avocat à la hauteur, il s'est battu comme si sa vie en dépendait", confie-t-il à nos confrères.
Depuis des mois, la version des faits de François Delaporte n'a jamais vacillé, lui qui a toujours fermement clamé son innocence. De Kim Kardashian, il ne connaissait "que son nom", assure-t-il. Mais c'est avant tout pour ses liens avec le présumé cerveau du braquage, Aomar Ait-Khedache (alias "le Vieux"), son ami, que François Delaporte a attiré l'attention des enquêteurs. "Je l'ai vu avant et après le braquage, sans être au courant de rien. Lui-même l'a dit. Il a écrit pour que je sorte, il a dit que je n'avais rien à faire là-dedans", poursuit-il.
J'ai mis la justice face à ses responsabilités
Pourtant, François Delaporte affirme qu'il avait un alibi pendant la nuit du 2 au 3 octobre 2016, lorsque l'épouse de Kanye West se trouve dans son hôtel du 8e arrondissement de la capitale. Auprès des autorités, il raconte qu'il se trouvait au même moment en banlieue, chez des amis. "C'était une soirée foot chez son ancien employeur, un match Lyon-Saint-Étienne. J'ai demandé à faire vérifier son alibi pendant la garde à vue, la juge d'instruction a refusé", confirme son avocat, Manuel Abitbol. Lorsqu'il est incarcéré, les enquêteurs vérifient cet alibi, "mais les témoignages ne sont pas intégrés au dossier par la juge. Je ne peux donc pas m'en servir pour demander sa remise en liberté", ajoute Maître Abitbol.
François Delaporte aurait-il été victime du système judiciaire ? Selon le juriste de 34 ans, il ne fait aucun doute que oui. Après avoir fait des pieds et des mains pour prouver que son client ne pouvait pas se trouver sur les lieux au moment du braquage, il est parvenu à mettre "la justice face à ses responsabilités". "J'ai développé les incohérences du dossier. Ça a payé la quatrième fois", conclut-il.