En trois mois à peine, ils avaient semé la terreur chez les joueurs de l'Olympique de Marseille. Auteurs de violents home-jacking, ils ont été condamnés à de très lourdes peines de prison. Trois de leurs nombreuses victimes, Vitorino Hilton et les frères Ayew, peuvent souffler.
Ce mercredi 22 avril, la cour d'assises des mineurs du Bouche-du-Rhône a condamné cinq membres d'un commando à des peines de prison allant de onze à quinze ans. À l'énoncé du verdict, l'un des accusés et des membres du public ont insulté et menacé les jurés et l'avocate générale, qui avait requis des peines plus lourdes, quatre peines de vingt ans et une de quinze ans. Mais les jurés ont retenu l'excuse de l'âge pour les accusés mineurs.
De fait, la peine la plus lourde, quinze ans, a été prononcée par défaut contre l'accusé âgé de 17 ans au moment des faits, depuis remis en liberté après deux années de détention provisoire. L'un des accusés a été condamné à treize ans de prison, l'un à onze ans et deux autres à douze ans de réclusion. Ce commando originaire de La Cayolle, une cité sensible de Marseille classée en zone de sécurité prioritaire, avait entre décembre 2010 et octobre 2011, puis entre mai et juillet 2013 agressé et braqué plusieurs commerces et particuliers, dont des joueurs de l'Olympique de Marseille.
Vitorino Hilton avait été agressé chez lui en juillet 2011 sous les yeux de son épouse et de leurs enfants de 5 et 9 ans, ainsi que devant plusieurs membres de sa familles dans sa maison, peu avant minuit. Frappé devant ses enfants à coups de crosse et menacé à l'aide d'une arme, il avait donné argent et bijoux aux agresseurs. Un épisode qui avait précipité son départ vers Montpellier où il s'épanouit aujourd'hui au sein du club de Louis Nicollin.
En mai 2011, ce sont les frères Ayew, Jordan et André, qui étaient les victimes d'un home-jacking. Partis jouer un match avec l'OM, André Ayew avait laissé son épouse, enceinte, à son domicile avec plusieurs de leurs proches. Le commando s'était introduit dans la maison, avant de molester et de menacer les occupants.
Au total, ce sont plus de treize agressions qui ont été reprochées aux cinq accusés, qui se sont également rendus coupables du braquage de six tabacs et de trois supérettes, ainsi que de deux autres agressions de particuliers, survenues entre décembre 2010 et octobre 2011.