Ce mardi 20 décembre, Brigitte Macron s'est rendue au Palais de Justice d'Orléans. Et pour cette occasion, la première dame française était plutôt bien entourée, par Orko & Suki, les chiens d'assistance judiciaire. Ces chiens peuvent accompagner les victimes mineures pendant les procédures judiciaires pour les réconforter, les aider à verbaliser. Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, lui aussi présent, a annoncé la généralisation du dispositif.
Les chiens qui accompagnent certaines victimes mineures lors des procédures judiciaires seront "généralisés" avec pour objectif "un (animal) par département", a annoncé ce mardi le ministre de la justice. "Les enfants victimes, quand vient le moment de raconter ce qu'ils ont subi, c'est évidemment un moment d'angoisse. Ce doudou vivant est là pour aider l'enfant à verbaliser, à se sentir moins mal", a expliqué le garde des Sceaux lors d'un entretien accordé à l'AFP. Dix chiens de ce type existent aujourd'hui en France.
Sur les photos de cet évènement, on peut ainsi voir Brigitte Macron, sérieuse avec ses lunettes, très élégante en total look bleu nuit. Habillée pour lutter contre le froid d'un manteau en laine chic et d'un col roulé assorti, elle semblait ravie auprès de ces deux animaux. Après avoir assisté à la finale malheureuse des Bleus en Coupe du monde, remportée par l'Argentine de Lionel Messi - elle est d'ailleurs rentrée avec l'avion des bleus - elle s'est tout de suite remise au boulot. Le rôle de ces chiens a été mis en lumière lors du procès en septembre dernier à Marseille de la conductrice d'un car scolaire qui était entré en collision avec un train à Millas (Pyrénées-Orientales). Six enfants étaient morts et 17 avaient été blessés. Eric Dupond-Moretti a indiqué qu'il voulait généraliser cette pratique découverte lorsqu'il était encore avocat. Une expérimentation avait été mise en place en 2019 par Frédéric Almendros, alors procureur de Cahors (Lot), sur le modèle d'une pratique développée aux Etats-Unis mais pionnière en Europe.
Le compagnon d'Isabelle Boulay y a annoncé la signature d'une convention entre le ministère, l'association Handi'Chiens, qui forme ces animaux, la Société protectrice des animaux (SPA), qui fera appel à ses bénévoles pour les héberger, et France Victimes. L'AFP rapporte que la formation d'un chien coûte environ 17.000 euros, selon Handi'Chiens, coût qui sera partagé entre l'association et le ministère. L'idée est que le même animal "suive l'enfant du début de la procédure jusqu'à la fin" lors d'un éventuel procès, en passant par le cabinet du juge d'instruction, a souligné Eric Dupond-Moretti.