L'artiste Calogero (43 ans) a été condamné en mai pour contrefaçon car la mélodie du refrain de sa chanson Si seulement je pouvais lui manquer présente de fortes similitudes avec l'oeuvre d'un autre compositeur, selon un jugement consulté jeudi par l'AFP. Calogero a fait appel de sa décision, a déclaré à l'AFP son avocat, Me Simon Tahar, qui conteste toute contrefaçon. "C'est un combat pour l'honneur", a-t-il ajouté. L'interprète de Face à la mer avait été condamné en mars 2010 pour contrefaçon pour sa chanson Un jour parfait, mais il a été blanchi un an plus tard.
Le chanteur français a été poursuivi devant le tribunal de grande instance de Paris par Laurent Feriol, qui a composé une oeuvre intitulée Les chansons d'artistes fin 2001, déposée à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem).
Le tribunal a retenu l'antériorité de l'oeuvre du plaignant par rapport à celle de Calogero, contestée par ce dernier, et estimé que "les refrains des deux oeuvres présentent d'importantes similitudes, de l'ordre de 63% de notes communes". Les couplets sont toutefois différents, si bien que le tribunal a retenu que Si seulement je pouvais lui manquer reprend 15% de la composition des Chansons d'artistes.
Le tribunal a condamné solidairement Calogero et son frère, compositeurs de la chanson, l'éditeur et le distributeur à verser au plaignant près de 80 000 euros de dommages et intérêts et le tribunal a ordonné une expertise pour fixer le montant du préjudice matériel. Mais le tribunal a limité à 25 000 euros le versement des dommages et intérêts en attendant la décision de la cour d'appel.
L'avocat de Calogero souligne que le titre Les chansons d'artistes n'a fait l'objet que d'une diffusion confidentielle, et qu'"à supposer qu'elle ait été créée antérieurement", il ne peut s'agir que d'une "rencontre fortuite". "Il n'y a aucune possibilité que Calogero ait pu connaître cette chanson" avant de composer la sienne, a-t-il assuré. Me Tahar affirme que même s'il la chanson de son client a été déposée à la Sacem après, elle a bien été créée avant.