Camille Lacourt est un beau gosse. LE beau gosse de la natation. Mais comme il le confie au Parisien Magazine, "je ne suis pas qu'une belle gueule". Dans les colonnes de l'hebdomadaire, la star des bassins revient sur sa notoriété, sa carrière sportive et son avenir...
Double champion d'Europe, marié à la sublime Valérie Bègue, papa heureux d'une petite Jazz, Camille Lacourt a tout pour être heureux. Et le beau gosse de la natation l'est. Mais à 30 ans, même s'il assume son image, il assure que sa véritable personnalité est autre. "Ce qui me caractérise le mieux, ce sont mes tatouages", confie-t-il dans les pages du Parisien Magazine. Ses tatouages ? Un symbole tribal représentant la sérénité, un requin dans une évidente référence à l'eau, une salamandre pour l'esprit du feu et au final un petit tatouage pour "figurer la famille et l'optimisme". Le nageur de 30 ans l'assure, il est un mec "nature" qui aime "sa tranquillité", "préfère être à la maison" entouré des siens, adepte des sorties à vélo et des parties de beach-volley "avec des potes".
Fils de facteurs encore en activité, originaire de La Cabanasse dans les Pyrénées-Orientales, il assure n'avoir "jamais manqué de rien, même si on ne roulait pas sur l'or". Et chose curieuse, Camille Lacourt est venu à la natation pour une raison simple : "Mon père allait pêcher en rivière. Je voulais le suivre, mais il refusait car je ne savais pas nager."
Fan également de ski, qu'il pratique régulièrement, l'heureux papa avait fait supprimer une clause de son contrat, lorsqu'il avait signé à Marseille, qui l'empêchait de pratiquer cette discipline. "Bon d'accord, il a d'autres clauses que je n'ai pas davantage respectées, comme l'interdiction de l'alcool pendant les compétitions", ajoute-t-il tout de même.
Interrogé par le Parisien Magazine sur cette notoriété soudaine survenue en 2010 lors de sa victoire aux championnats d'Europe de Budapest, Camille Lacourt analyse : "En une semaine, je suis passé de rien à tout (...) A Paris, à la descente de l'avion, il y avait plusieurs gardes du corps (...) C'était assez flippant parce qu'il y avait des journalistes agglutinés sur 5 à 6 mètres, qui me collaient, me serraient... Je me suis senti un peu claustro, vraiment pas bien. En plus, j'avais pris une cuite la veille pour fêter mes titres..." Cette célébrité et cette image glamour, il la doit à un moment en particulier. Son sourire et ce geste à l'issue du 100 m dos victorieux, où il se replace la mèche rebelle... Une image que l'on aurait pu ne jamais voir, puisque son coach lui avait demandé de se couper les cheveux, ce qu'il avait refusé de faire.
Passer du temps avec ma fille, c'est une priorité absolue
S'il raccrochera définitivement en 2016, après les Jeux olympiques de Rio, Camille Lacourt veut profiter autant que possible de sa fille, Jazz, née en 2012. "Passer du temps avec ma fille, c'est une priorité absolue, confie le nageur. Je suis un papa gaga." Si bien que son emploi du temps a été aménagé en conséquence, pour qu'il puisse profiter de sa fillette. "Et puis j'ai demandé à ce qu'on accueille nos femmes et nos enfants lors des stages du club à l'étranger, parce qu'en février, je suis parti trois semaines en Thaïlande, loin des miens. A la fin, c'était vraiment dur. J'ai besoin de cet équilibre familial", reconnaît Camille Lacourt.
Sa famille reste d'ailleurs son entière priorité, la natation n'étant pour lui qu'un "hobby" : "Dans deux ans, même si je suis sacré champion olympique, le meilleur restera ma vie à la maison, avec ma fille." Et le poids des ans se fait également sentir, si l'on en croit ses révélations... "Je le sens les lendemains de cuite. Avant, je pouvais enchaîner une soirée trop arrosée et un entraînement, mais la dernière fois que je l'ai fait cette année, je l'ai regretté", raconte-t-il avec humour.
Camille Lacourt, un entretien à retrouver en intégralité dans Le Parisien Magazine du 10 juillet 2015