"J'ai besoin de temps en temps de parler moi-même puisque tant d'autres le font à ma place et donnent de fausses informations !" Carla Bruni-Sarkozy donne le ton dès les premières lignes de cette interview exceptionnelle qu'elle a accordée au magazine ELLE, en kiosques ce jeudi 25 octobre. L'ancienne première dame revient sur ses années élyséennes, la défaite, elle évoque sans détour la position "floue" de Valérie Trierweiler ou l'avenir non politique de Nicolas Sarkozy. Puis elle dit les difficultés rencontrées après la naissance de sa fille Giulia, il y a un an : "La maternité, chaque fois, me laisse défaite..."
Après la naissance de Giulia, le 19 octobre 2011, Carla Bruni accuse le coup et les critiques ne l'épargnent pas. "J'ai été blessée par les attaques personnelles, sur mon physique par exemple. Je trouve limite qu'on utilise ces arguments dans le combat politique. J'en profite pour 'remercier' cet aimable photographe qui a publié une photo de moi avec 20 kilos de trop, à peine sortie de la maternité. Je dormais deux heures par nuit, j'avais le visage bouffi de fatigue. Après une grossesse, on est épuisée, surtout à 43 ans." Si Carla en parle avec une certaine légèreté, confiant même que "la maternité chaque fois [la laisse] défaite physiquement et psychologiquement", on sent poindre une certaine blessure quand elle évoque la campagne : "Ça a été une période difficile : je voulais soutenir mon mari pendant la campagne et, en même temps je ne voulais pas sortir, je ne voulais pas qu'on me prenne en photo, j'avais envie de pleurer de fatigue, j'étais fragile. Je n'étais heureuse qu'en famille et le contraste entre la douceur de la vie à la maison avec le bébé et la brutalité du monde extérieur a été violent."
Pendant des mois, Carla Bruni n'apparaissait plus que dans un look très simple (pour ne pas dire triste) : pantalon sombre, top sombre, veste sombre. Un anti-look, sans doute l'expression de ce désir de disparaître un temps de la photo. Après la défaite et les vacances, Carla est témoin du mariage de Farida Khelfa et Henri Seydoux début septembre. On la retrouve enfin reposée, lumineuse et superbe en petite robe bleu nuit parfaitement coupée. Une renaissance. Pour retrouver la ligne, Carla Bruni n'a pas de secret : "J'ai essayé de manger moins, a-t-elle confié à ELLE. C'est le seul régime que je connaisse."
Pour rester jeune, Carla Bruni-Sarkozy n'a guère de secret non plus... La chirurgie esthétique ? Quasiment un non sujet : "J'ai fait affiner mon nez quand j'étais jeune mannequin, c'est vrai et ce n'est pas un secret. Je le trouvais rond et pas très photogénique. Et puis je n'ai plus rien retouché de ma vie et je ne retoucherai plus jamais rien. Ni mes pommettes qui me viennent de ma mère [Marisa, dont elle est le portrait craché, NDLR] et dont mon fils [Aurélien, 11ans, NDLR] a hérité, ni ma bouche, ni les injections qui au fond vous donnent une drôle de tête." Par contre, Carla Bruni reconnaît soigner sa peau, la protéger du soleil et avoir recours aux soins au laser. "Je n'aime pas particulièrement vieillir mais je ne crois pas que je succomberai au lifting, j'ai trop peur d'un ratage, je ne trouve pas la chirurgie tellement au point." Et quand elle confie ses envies de théâtre, de jouer, Carla révèle que ça lui "plairait infiniment de savoir faire rire"... "Après tout, rire est peut-être la meilleure façon de vieillir."
L'intégralité de l'interview de Carla Bruni-Sarkozy dans ELLE, en kiosques jeudi 25 octobre 2012.