Il n'a pas sa langue dans la poche, ni même son pouce. Xavier Cantat, le compagnon de la ministre Cécile Duflot, ne s'est pas gêné pour égratigner Manuel Valls sur Twitter. Une nouvelle controverse en moins de 140 signes...
Mardi 17 septembre, le ministre de l'Intérieur prend la parole dans l'hémicycle lors des traditionnelles questions au gouvernement. Une petite phrase prononcée par Manuel Valls n'est pas du goût de Xavier Cantat, compagnon de longue date de Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du Logement depuis l'élection de François Hollande. À 17h23, le frère de Bertrand Cantat réagit sur Twitter : "Phrase qui n'a aucun sens : 'Nous pensons qu'être Français, c'est une fierté, une chance pour la République, une chance pour la France' @manuelvalls #QAG." Quelques minutes plus tard, sans doute agacé par quelques réponses indélicates, Cantat ajoute : "Apprenez le français au lieu de faire semblant de lire Proust." Le Figaro note le tweet de réponse du maire de Florange, Philippe Tarillon, qui précise le sens de la déclaration de Valls : "Contre Cantat et pour Valls, au sujet des naturalisations. Oui, c'est une fierté d'être Français, 'une chance pour le pays et la République' !"
Si le commentaire de Xavier Cantat est anecdotique, il fait forcément écho à la polémique provoquée par son tweet du 14 juillet dernier. Invité auprès de Cécile Duflot au défilé du 14 juillet, ce militant d'Europe Écologie - Les Verts, partisan d'un défilé civil réunissant pompiers, policiers ou ambulanciers plutôt que des militaires, avait exprimé sa fierté "que la chaise à [son] nom reste vide au défilé de bottes des Champs-Élysées #14Juillet." Ce tweet avait eu quelques conséquences, le mardi suivant à l'Assemblée nationale. Violemment attaquée par la droite, Cécile Duflot avait fondu en larmes quand le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était monté au créneau pour la défendre en tapant du poing sur la table.
Dans le portrait que lui consacrait le Sunday Times ce week-end, Valérie Trierweiler est revenue une dernière fois sur l'affaire de son tweet contre Ségolène Royal qui avait secoué la fin des élections législatives 2012. La première dame expliquait ne pas être sortie de chez elle pendant huit jours de "peur d'être lynchée"... et disait avoir aujourd'hui "tourné la page".