Cédric Jubillar se serait-il trahi ? Tous les jeudis depuis cette nuit du 16 décembre 2020, les proches de Delphine Jubillar, née Aussaguel, la cherchent partout aux alentours de Cagnac-les-Mines (Tarn). Plus de sept mois après la disparition de l'infirmière d'Albi, ils s'attendent désormais à retrouver un corps. Pour eux, c'est clair : le plaquiste dont elle essayait de divorcer a tenu un rôle majeur dans sa disparition.
Le jeudi 29 juillet 2021, une dizaine de personnes étaient présentes pour une battue à un endroit que Cédric Jubillar "connait bien". Le départ est donné depuis un parking qui n'est pas même affiché sur les GPS, comme l'apprend l'envoyée spéciale du Point dans un article paru vendredi. Cette zone avait déjà été épluchée en plein hiver, le 23 décembre 2020, lors d'une battue citoyenne qui avait rassemblé près de 1500 personnes. "C'est là que Cédric s'était arrêté pendant les recherches", souffle une des trois copines de Delphine Jubillar qui la recherchent constamment. "Il regardait par là pendant une battue", commente une autre.
Les amies de Delphine Jubillar ont choisi cette zone de recherches en raison du comportement étrange de l'artisan-plaquiste. Celle-ci est rejointe par une route en contrebas et échappe ainsi aux caméras de surveillance installées dans le centre de Cagnac-les-Mines. Un fait connu de Cédric Jubillar d'après ses amies. L'une d'entre elle ajoute qu'il avait "l'habitude" de porter des charges lourdes.
Pour l'heure, Cédric Jubillar reste en détention provisoire à la prison de Seysses, près de Toulouse. Sur la base "d'éléments concordants", tels que des menaces - "Elle m'énerve, je vais l'enterrer et personne ne la retrouvera" - et des interrogatoires de témoins indirects, dont le fils du couple, âgé de 6 ans, fait partie, le plaquiste a été mis en examen pour "homicide par conjoint".
Si la conviction des proches et de la famille de Delphine Jubillar n'est plus à faire, la défense continue de demander à la Justice de développer d'autres pistes, comme celle d'un "rôdeur" ou encore, celle d'une voiture qui l'aurait fauchée à vive-allure. Dans un entretien à Actu Toulouse, l'un des trois avocats pénalistes de Cédric Jubillar allait jusqu'à dénoncer des éléments "fabriqués de toutes pièces" par les enquêteurs pour inculper son client.