Qui a déjà fait tourner une machine à laver à 4 heures du matin ? Cédric Jubillar, lui, avait lancé un cycle à cette heure-là la nuit de la disparition de son épouse, Delphine Jubillar, née Aussaguel, le 16 décembre 2020. Cela fait partie des éléments qui ont mené à la mise en examen, puis l'incarcération du plaquiste tarnais pour "homicide par conjoint". Lui continue de clamer son innocence. Dans sa version, il avait lavé la couette à cause de ses deux chiens qui l'auraient salie.
Il est 4h50 lorsque les gendarmes arrivent au domicile des Jubillar à Cagnac-les-Mines. Alors, Cédric Jubillar - qui a donné l'alerte - assure avoir cherché son épouse. Les gendarmes entendent la machine à laver en route et l'éteignent pour vérifier son contenu : une couette sur laquelle dormait Delphine, qui, en raison de leur séparation, s'était installée sur le canapé.
Dans sa conférence de presse qui annonçait le placement en détention de Cédric Jubillar, le procureur de Toulouse expliquait que des analyses du contenu du siphon de la machine allaient être lancées. Leurs résultats devraient être annoncés dès que possible. Le procureur a souligné que laver une couette n'était pas "la première chose à laquelle on pense" lorsqu'on déclare la disparition de la mère de ses enfants. D'autre part, il avait noté que l'état général de la maison et celui du pyjama de Cédric Jubillar semblaient témoigner de son manque d'attention au ménage et à la propreté.
Une amie du couple avait expliqué au Parisien avoir elle aussi été perturbée par l'état interne de la maison. "Delphine était très ordonnée et avait l'habitude de bien tenir sa maison. Ce désordre ne lui ressemblait pas", avait-elle remarqué lorsqu'elle était venue rendre visite aux enfants de 2 et 6 ans du couple, 48 heures après la disparition de son amie.
Cédric Jubillar continue de soutenir son innocence. Ses trois avocats pénalistes demandent à ce que d'autres pistes, comme celle d'un rôdeur, soient plus approfondies par les enquêteurs.