Mardi 4 juillet 2017, les 20 000 spectateurs de l'AccorHotels Arena de Paris attendaient avec impatience le retour de Céline Dion, un an après son dernier passage triomphal. La star québécoise, qui effectue cette fois une tournée estivale européenne, a donné sa première représentation dans la capitale devant un public conquis d'avance et sous les yeux de son fils René-Charles.
Quelques heures avant le concert, Céline Dion avait quitté sa suite du Royal Monceau, sous les acclamations de fans, suivie peu après par son fils René-Charles, discrètement débarqué à Paris le 1er juillet. Le jeune homme de 16 ans, qui rappe au concert de sa maman, allait enfin découvrir sa prestation captée en vidéo. Confortablement installé dans la fosse, au niveau de la régie, il a suivi le concert avec ses amis ainsi qu'avec sa tante Linda, qui s'occupe au quotidien de ses petits frères, les jumeaux Nelson et Eddy (6 ans). Le concert ne commençait que vers 21h, la première partie étant assurée par la sympathique imitatrice québécoise Véronic DiCaire, qui a enchaîné les imitations de Tina Turner, Shakira ou Vanessa Paradis. Il était toutefois un peu dommage de constater l'absence d'une grosse poignée de spectateurs au niveau du gradin des invitations, ces derniers n'ayant pas eu le respect de s'installer à l'heure, préférant arriver pile avant l'entrée sur scène de Céline...
Céline Dion a donné un show de presque deux heures truffé de tubes incontournables comme Dans un autre monde, S'il suffisait d'aimer (repris avec fougue par le public) My Heart Will Go on ou On ne change pas, Ziggy (également repris par choeur par les spectateurs), Je sais pas... La star a aussi interprété des chansons plus connues des fans purs et durs, comme Immensité, la sublime ballade sur le racisme Zora sourit, Tous les blues sont écrits pour toi, À vous, Si c'était à refaire... Il y avait aussi un petit medley anglais assez frustrant – même si elle s'amuse avec brio sur Black or White de Michael Jackson et sur la reprise pleine d'énergie de The Show Must Go on de Queen – tant la star compte d'énormes tubes anglophones qu'elle n'a pas choisi d'interpréter (le public voudrait I'm Alive, All by Myself, The Power of Love et même I Surrender !).
Incontestablement, deux moments forts sont à retenir de ce show au cours duquel elle est accompagnée d'un orchestre et de ses trois choristes : la mise en scène ultrasensuelle, très teasé pendant quelques minutes – pour qu'elle puisse se changer – par un jeu de sons et lumières, de la chanson Le Ballet, et sa reprise en acoustique de Pour que tu m'aimes encore, qu'elle interprète au milieu de la foule pour conclure son show et qu'elle fait reprendre par les spectateurs. À l'issue de la représentation, qui manquait parfois un peu d'ambiance dans les gradins (les spectateurs des prochaines dates inverseront sans doute la tendance), tout le monde ressort charmé, le sourire aux lèvres et de bonne humeur. À 49 ans, la diva n'a rien perdu de sa pêche ni de sa voix, preuve que sa décision de s'éloigner des tentations toxiques du show-business est la bonne puisque, à l'inverse des autres divas cultes des années 1990 et 2000, elle reste la seule à avoir son instrument vocal intact et à remplir des salles aux quatre coins du monde en quelques minutes...
Thomas Montet