En 2008, Salvatore Adamo, fringant, virevoltait entre 18 partenaires pour son Bal des gens bien, un album avec lequel il revisitait, dans un joli jubilé, son copieux répertoire au gré de duos partagés avec la fine fleur de la chanson française - les frères Souchon et Voulzy, Cali, Calo, Raphaël, Olivia Ruiz, etc.
Loin de se reposer sur ses lauriers, le chanteur italien au coeur et à la vie belges proposera d'ici quelques semaines un 22e album studio, fait de matériau original. Et il est fier de ne pas avoir tenu la promesse qu'il avait faite de ne pas reproduire l'expérience du duo ! Pour De toi à moi, il reçoit ainsi quelques contributions éclectiques, et chacune à son histoire :
- "Je n'étais pas du tout pour à nouveau enregistrer de nouveaux duos, mais j'ai écrit un titre sur Maria Callas pour lequel l'exercice s'imposait" : on devine que c'est ce rendez-vous qui a motivé la participation de la cantatrice Anne-Catherine Gillet.
- "Je préparais le nouveau disque et il m'a envoyé un SMS pour me dire qu'il regrettait ce raté. Du coup, je me suis dit que c'était le bon moment pour le faire" : Adamo évoque là "une occasion manquée" avec le dandy Christophe, qui avait dû renoncer à prendre part à l'album précédent faute de temps.
- "J'avais besoin de son ironie pour cette chanson où un macho parle à sa femme" : c'est l'ex-Nul Chantal Lauby qui s'y colle. La connivence entre Adamo et elle ne date pas d'hier, puisqu'elle lui dédiait dès 2002 son long métrage Laisse mes mains sur tes hanches, empruntant évidemment son titre à l'un des tubes du chanteur. "Ce n'est pas par reconnaissance que je lui ai proposé un duo. Je lui suis très reconnaissant, mais ce serait inélégant de le formuler ainsi, tient à signaler Adamo. Elle n'a pas besoin que je lui renvoie l'ascenseur."
Récompensé cette année par le Grand Prix International de Poésie Francophone, qui lui a été remis à Toulouse pour l'ensemble de son oeuvre, Adamo livrera enfin un duo avec un des plus grands poètes contemporains de la scène musicale, en la personne du rappeur esthète Oxmo Puccino.