De nature plutôt très discrète, Chantal Thomass a fait une rare exception à sa règle d'or en se confiant aux journalistes de Libération, lors d'un entretien publié ce mercredi 28 juin. Toujours debout malgré les difficultés, la célèbre créatrice de lingerie de 69 ans est revenue sur le parcours semé d'embuches qu'a connu sa marque.
Dans les années 80 ans, la couturière dépose le bilan après une association hasardeuse avec des investisseurs japonais qui l'a fait plonger en enfer. Après lui avoir offert des fonds, ils prennent la majorité de sa société puis la licencient. S'ensuivent trois années de bataille judiciaire pour récupérer son nom. "Je n'avais pas intérêt à sombrer en dépression, j'avais deux enfants et il fallait que je les nourrisse", explique-t-elle.
Deux enfants qu'elle a eus avec son premier mari Bruce Thomass, dont elle a "conservé le nom de notoriété". L'ancien couple travaille ensemble pendant vingt-cinq ans avant la naissance de leurs enfants. "J'ai fait plein de fausses couches", se souvient-elle, avant l'arrivée de sa fille puis de son fils. Aujourd'hui, et après le rachat de sa société par Dim puis Chantelle, elle partage sa vie avec un certain Michel Fabian, qui oeuvre dans l'industrie du fil et du câble.
"Il me trouve belle même démaquillée", s'étonne celle qui s'est longtemps "trouvée bien de corps mais de tête, pas terrible du tout". Pourtant au fil des années, Chantal Thomass a fini par trouver son équilibre. Toujours de noir et blanc vêtue, sa traditionnelle frange droite impeccable lui barrant le visage, elle conserve la même étincelle dans le regard. Une malice inchangée, à l'image de sa collection de lingerie d'inspiration boudoir, toujours très girly et appréciée des femmes du monde entier.
Coline Chavaroche