Charlélie Couture en a gros sur la patate ! Le musicien et peintre, installé à New York depuis déjà 15 ans, ne supporte pas l'élection de Donald Trump, survenue en novembre dernier et il a donc choisi de regagner la France !
Sur sa page Facebook, l'artiste écrit : "Je rentre. C'est décidé, je rentre en France. Après quinze années passées à New York, je vais rentrer en France. Parti pour chercher quelque chose à l'intérieur de moi, j'avais le sentiment de ne pas pouvoir le trouver ailleurs qu'à New York. Comme un hamster dans une cage certes bien entretenue, mais trop étroite, je devais quitter un traintrain qui tournait à l'ennui comme un manège sur les rails d'avis préconçus et de jugements à l'emporte-pièce. Porté par l'idée que la Liberté d'agir américaine me permettrait de me défaire d'une gangue de principes qui m'empêchait d'aller loin, je voulais me défaire d'un costard en carton que d'autres avaient dessiné pour moi. Tous les artistes que j'admirais, tous ceux qui me motivaient, avaient un jour ou l'autre habité à New York. Je suis parti pour essayer autre chose, pour me déconstruire afin de mieux me reconstruire dans cette ville qui me faisait rêver", écrit-il.
Un sentiment de malaise
L'artiste poursuit en expliquant que la victoire de Donald Trump l'a poussé à plier ses bagages alors que d'autres personnalités avaient juré de quitter le pays si le républicain l'emportait, sans le prouver en acte... "L'élection de ce pourri de Trump dont l'immeuble se dresse à quelques blocks de l'appartement où j'ai emménagé il y a quinze ans, a contribué à changer la donne. Un sentiment de malaise me donne des hauts le coeur chaque fois que je vois sa gueule de con proférer des ignominies. Mais au fond, il n'est que l'incarnation de la métamorphose d'une ville qui depuis 2001 est devenue celle des gens d'argent, des investisseurs, des banquiers et traders, des startups numériques et autres virtual winners. Elle n'est plus celle des 'démerde-toi-et-le-ciel-t'aidera', des 'le-talent-suffit', des 'n'importe-quoi-vaut–mieux-que-rien' et autres rebelles inventifs qui trouvaient toujours un moyen pour se faufiler dans les interstices de la pensée au sein de cette ville in-finie (...) Bien sûr, on peut toujours dire que c'est histoire d'initiatives personnelles et que les gouvernants n'y sont pour rien ; c'est exact, n'empêche que si Marine Le Pen avait été élue, je ne verrais sûrement pas les choses de la même manière...", écrit-il.
Je garderai bien sûr un bureau/atelier à New York
Charlélie Couture se dit aussi porté par l'espoir que suscite chez certains l'élection d'Emmanuel Macron et est plutôt heureux de la nomination d'une personnalité comme Nicolas Hulot. "Je trouve cet environnement intellectuel plus stimulant que le climat délétère de haine et de bêtise obscène qu'impose un président/tyran ignare qui nie le changement climatique, détruit les terres des indiens autochtones, se moque honteusement des opprimés, et ne prend des décisions que dans une optique de profit à court terme sans respect pour la dignité humaine. Je garderai bien sûr un bureau/atelier à New York, une sorte de pied à terre où je pourrai recevoir, mais c'est décidé, Je rentre en France. CharlElie Couture", conclu-t-il.
Thomas Montet